Société
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal transféré dans une unité de soins
En détention pour ses positions envers le régime algérien, l’écrivain Boualem Sansal est transféré dans une unité de soins à Alger, tandis que sa santé décline et que ses soutiens appellent à sa libération.
Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien connu pour ses critiques envers le régime algérien, a été transféré dans une unité de soins d’un hôpital à Alger, selon les déclarations de son éditeur et de son avocat lors d’une soirée de soutien au Théâtre libre. Antoine Gallimard, à la tête des éditions Gallimard, a révélé que Sansal, détenu depuis mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’État, a demandé pour la deuxième fois d’être placé en soins médicaux.
Transfert médical pour Boualem Sansal
« Nous avons appris tout récemment, ce matin, qu’à sa demande, il était à nouveau placé aujourd’hui dans une unité pénitentiaire de soins », a déclaré Antoine Gallimard. Il a ajouté : « c’est la deuxième fois, et à sa demande. En tout cas, ils ont compris que sa santé est aussi fragile et que sa disparition serait très grave, pour eux aussi ».
François Zimeray, l’avocat de Sansal, a également pris la parole pour souligner l’état de santé préoccupant de l’écrivain. « Boualem vient d’être transféré à nouveau à l’hôpital Mustapha, et les biopsies qui ont été pratiquées ne sont pas bonnes. Donc je lance un appel, et j’aurai l’occasion de le faire sous d’autres formes, aux autorités algériennes pour faire preuve, tout simplement, d’humanité dans cette affaire », a-t-il insisté.
L’accueil de Sansal en prison avait déjà été critiqué lors d’une conférence de presse à Paris le 11 décembre, où Zimeray avait dénoncé le transfert de Sansal, âgé de 75 ans, vers la prison de Koléa sans que sa défense ou sa famille ne soient averties.
Libération provisoire refusée
Arrêté à l’aéroport d’Alger le 16 novembre, Boualem Sansal fait face à des charges sévères sous l’article 87 bis du code pénal algérien, qui considère comme acte terroriste ou subversif toute action menaçant la sûreté de l’État ou le fonctionnement normal des institutions. Malheureusement, sa demande de libération provisoire a été rejetée par un tribunal à Alger mercredi dernier.
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