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Meurtre de Sara Sharif : les tortionnaires de la fillette vont connaître leur peine
Justice attendue pour Sara Sharif : après un procès marqué par des violences ignobles, le père et la belle-mère de la fillette assassinée près de Londres seront fixés sur leur sort ce mardi.
Mardi, le tribunal londonien de l’Old Bailey rendra sa sentence contre Urfan Sharif et sa compagne Beinash Batool, reconnus coupables du meurtre de la petite Sara Sharif. La tragédie qui a secoué le Royaume-Uni met en lumière non seulement les violences subies par la petite fille de 10 ans, mais aussi les nombreuses occasions manquées de la sauver.
Les horreurs révélées par l’autopsie
L’autopsie de Sara, une enfant anglo-pakistanaise décédée le 8 août 2023, a révélé un tableau effroyable : plus d’une centaine de blessures, allant de fractures multiples à des marques de brûlures, dont une infligée par un fer à repasser, en passant par des morsures humaines.
Urfan Sharif, 43 ans, et Beinash Batool, 30 ans, ont été jugés coupables de meurtre. Faisal Malik, l’oncle de Sara, a également été condamné pour avoir contribué à sa mort. Après le décès de Sara, le trio a fui vers le Pakistan, laissant son corps inanimé sur un lit à Woking, avant d’être ramené au Royaume-Uni et arrêté.
Confessions et témoignages accablants
Au cours du procès, Urfan Sharif, qui travaillait comme chauffeur de taxi, a d’abord rejeté la faute sur sa femme avant de finalement admettre sa culpabilité. Il a expliqué avoir tenté de « punir légalement » Sara, mais a reconnu l’avoir « trop battue ». L’institutrice de Sara a témoigné de la détresse de l’enfant, qui portait souvent un hijab pour cacher ses blessures, bien que des signalements aient été faits sans succès.
Les violences contre Sara étaient devenues une routine, selon le procureur William Emlyn Jones, incluant des strangulations, des coups avec une batte de cricket ou un téléphone portable. Les services sociaux, qui connaissaient la famille avant la naissance de Sara, avaient déjà retiré deux autres enfants à Urfan Sharif, mais Sara et un frère ont été laissés sous sa garde malgré son comportement violent.
Le jour de sa mort, Urfan aurait frappé Sara au ventre avec le pied d’une chaise haute, l’accusant de simuler. Batool et Malik, quant à eux, sont restés silencieux durant le procès, sans exprimer de remords. Ce cas a provoqué un tollé national, poussant le Premier ministre Keir Starmer à proposer de nouvelles mesures pour protéger les enfants scolarisés à domicile.
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