Politique
Gouvernement : Bruno Retailleau pose ses conditions pour rester à l’Intérieur
Bruno Retailleau a déclaré qu’il souhaitait rester ministre de l’Intérieur, mais que les conditions politiques actuelles ne permettaient pas cela. Le ministre démissionnaire a donc posé ses « lignes rouges » pour l’avenir.
Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l’Intérieur, a fait part de ses attentes pour continuer à exercer ses fonctions au sein du gouvernement. Lors d’une interview ce mercredi 13 décembre sur BFMTV, le responsable politique a évoqué ses priorités et les conditions qu’il estime nécessaires pour poursuivre son mandat au ministère de l’Intérieur, des requêtes qui restent soumises à l’approbation du président du MoDem. « Je souhaite rester ministre de l’Intérieur, mais les conditions ne sont pas réunies », a-t-il ainsi déclaré.
Parmi ses demandes, il y a la restriction du droit du sol à Mayotte, le rétablissement du délit de séjour irrégulier et un allongement de la durée de rétention administrative. « Ce sont mes lignes rouges », a-t-il précisé, soulignant ainsi son intention de poursuivre une politique de fermeté en matière d’immigration et de sécurité.
Bruno Retailleau, qui a été nommé ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Michel Barnier en septembre, a affirmé qu’il ne transigerait pas sur ses convictions. Si le ministre démissionnaire reste ouvert au dialogue, il a insisté sur le fait qu’il ne sacrifiera pas ses principes pour un poste. « Je ne suis pas prêt à vendre mes idées à n’importe quel prix », a-t-il martelé, tout en précisant qu’il n’était pas « sectaire » dans ses négociations.
Pour Bruno Retailleau, ce ne sont pas les lois elles-mêmes qui comptent, mais bien les mesures législatives concrètes qui permettront de faire avancer ses objectifs. Il a notamment rappelé qu’il n’était pas attaché à une loi spécifique sur l’immigration, mais qu’il attendait des mesures efficaces, même si elles venaient des parlementaires.
Bruno Retailleau : la politique à l’épreuve des réalités
Au-delà des débats législatifs, le ministre démissionnaire place son avenir gouvernemental sous le signe de l’adhésion populaire. S’appuyant sur l’expression du général de Gaulle, il considère que ses propositions de fermeté sur l’immigration et la sécurité bénéficient d’un large soutien populaire. « Les mesures que j’ai proposées sont soutenues très majoritairement par les Français de droite, mais aussi par les Français de gauche », a-t-il déclaré, convaincu que ses idées répondent à un besoin plus large que celui de sa seule famille politique.
Ainsi, alors que la balle est désormais dans le camp de François Bayrou, Bruno Retailleau se prépare à une nouvelle phase de négociations, où ses lignes rouges seront sans doute au cœur des discussions.
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