Politique
Fabien Roussel : un collabo ?
Depuis sa création, la NUPES est traversée par différentes sensibilités, allant du courant anti-flic, jusqu'au refus de l'appel au calme durant les émeutes en passant par la défense de l'abaya. Jusqu'ici, les cadres de la NUPES avaient réussi, conjointement, à mettre en avant une relative entente entre les différents partis, parfois aux convictions contraires. Mais depuis le refus de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF), de s'allier à une liste de gauche commune pour les européennes ainsi que pour les prochaines élections présidentielles, les tensions au sein de l'union de la gauche semblent s'intensifier.
Sophia Chikirou, députée de La France Insoumise, très proche de Jean-Luc Mélenchon, a fait une comparaison audacieuse sur son compte Facebook, en assimilant Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien maire de Saint-Denis, passé du militantisme communiste à la collaboration avec le régime de Vichy et les nazis. Cette déclaration a été relayée par Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, sur sa propre page Facebook.
La contre-attaque du PCF
La réaction du PCF ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué de presse datant du 20 septembre, le parti communiste a condamné ces propos, les qualifiant de « véritable appel à la haine et à la violence contre Fabien Roussel ». Le Parti communiste français a également exigé la suppression de la publication, ainsi que des excuses de la part de la députée et plus largement du parti La France Insoumise.
Cette situation a mis en évidence les tensions croissantes entre les communistes et les insoumis, notamment au sujet des orientations politiques de chaque parti et des stratégies d'alliance à gauche. Le leader communiste a été beaucoup critiqué au sein de la NUPES, notamment par la députée insoumise Mathilde Panot. Des spectateurs du concert de Médine lors de la fête de l'Humanité ont même scandé « Roussel n'est pas mon camarade » à l'unisson.
Un appel au dialogue et au respect
Face à cette polémique, Fabien Roussel a choisi de répondre avec mesure. Il a appelé « au respect et au dialogue ». Dans une interview accordée à Franceinfo, il a exprimé son inquiétude face à la violence que de tels propos pourrait provoquer à son égard. L'homme politique a aussi rappelé « l'engagement [du PCF] pendant la guerre, dans la résistance contre le nazisme ». Pour Fabien Roussel, ces attaques sont non seulement une insulte envers sa personne, mais aussi une offense contre l'histoire du PCF et les militants de ce dernier.
Cette polémique à permis de mettre en avant les divergences idéologiques et stratégiques entre les différentes formations politiques de gauche qui semblent s'accentuer, rendant la perspective d'une union aux élections présidentielles, toujours plus complexe.
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