Politique
« C’est ma mort politique qui est réclamée » : Marine Le Pen réagit après les réquisitions du parquet
Ce vendredi soir sur TF1, Marine Le Pen a répondu au réquisitoire du parquet, qui souhaite la condamner d’une peine d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires.
Ce soir, lors du JT de 20h sur TF1, Marine Le Pen a répondu aux réquisitions du parquet dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés de son parti. Face à Anne-Claire Coudray, la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a fustigé une procédure qu’elle juge « révoltante » et « profondément outrancière ». Le parquet a requis une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Cela entraînerait son application immédiate et priverait Marine Le Pen de tout recours.
« Ce réquisitoire réclame des condamnations sans commune mesure avec des affaires similaires, allant jusqu’à demander la peine de mort politique », a-t-elle affirmé. Elle a énoncé ce qu’elle considère comme une tentative de la réduire au silence et d’écarter une opposante politique majeure du paysage démocratique.
Deux poids, deux mesures
Marine Le Pen a défendu sa position en assurant que les accusations d’emplois fictifs portées contre elle et les membres du RN étaient infondées. « Tous les assistants ont travaillé. Ils ont exercé leurs fonctions pour assister les députés dans leurs travaux législatifs et leur activité politique », a-t-elle indiqué. La présidente du groupe RN a insisté sur l’absence de preuves concrètes. « Nous n’avons pas obtenu un centime de plus que ce à quoi nous avions droit pour embaucher des assistants. Nous n’avons violé aucune loi, qu’elle soit française ou européenne », a-t-elle précisé.
Elle a également d’énoncé l’absence de droit à l’appel dans le cadre de la peine requise. « Les criminels, les violeurs ont le droit de faire appel. Moi, on me refuserait ce droit. On m’infligerait une peine irréparable sans que des juridictions d’appel puissent intervenir », a-t-elle déploré.
« Les criminels, les violeurs ont le droit de faire appel, et moi on me refuserait ce droit ? » : Marine Le Pen sur TF1
— Frontières (@Frontieresmedia) November 15, 2024
« Une attaque contre la démocratie » selon Marine Le Pen
La patronne du RN voit dans cette affaire une « attaque très violente contre la démocratie » et pointe le parquet de manquer d’indépendance. Selon elle, l’objectif est de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. « Ce n’est pas la justiciable qui est jugée, mais la cible politique. Au-delà de moi, c’est le peuple français qui est empêché d’espérer », a-t-elle déclaré, appelant à une réflexion sur les enjeux démocratiques.
Marine Le Pen est revenue sur la pétition lancée par son parti pour permettre à ses soutiens d’exprimer leur indignation « de manière pacifique ». Elle conclut en soulignant que cette affaire met en jeu sa carrière politique et l’avenir démocratique du pays : « C’est ma mort politique qui est réclamée ! »
« L’idée qu’on puisse priver les Français de leur choix est une atteinte très violente à la démocratie » : Marine Le Pen sur TF1.
— Frontières (@Frontieresmedia) November 15, 2024
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