Le terroriste communiste pro-Palestine Georges Abdallah devrait être libéré après 40 ans de prison

Le Parquet national anti-terroriste l’a annoncé ce vendredi 15 novembre : le militant libanais pro-Palestine Georges Abdallah, condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans plusieurs assassinats, devrait être libéré le 6 décembre prochain.

Georges Abdallah : un combattant pro-Palestine

Georges Abdallah est une figure connue de la lutte armée pour la Palestine. Né au Liban en 1951, il rejoint le FPLP dans les années 1970. Dès 1976, il est soupçonné d’avoir participé à l’assassinat de l’ambassadeur étasunien au Liban Francis Meloy. Il dédiera une bonne partie de sa vie à la lutte contre Israël, les combattant notamment dans les rangs des milices armées opposées à Israël.

Il est l’un des fondateurs du FARL, Fraction Armée Révolutionnaire Libanaise. Son rôle ? Commanditer des attentats dans les pays européens, notamment en France, dans le but de « frapper l’ennemi partout où il se trouve ».

En 1982, Abdallah organise deux attentats à Paris : l’un contre un lieutenant-colonel américain, l’autre contre un conseiller à l’ambassade d’Israël. En 1984, une autre tentative échoue : l’assassinat du consul des États-Unis au Parlement européen.

Le terroriste est arrêté à Lyon deux ans plus tard pour usage de faux-papiers. Il sera finalement condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les attentats susnommés.

Un symbole de la lutte pro-Palestine défendu par la gauche

Georges Abdallah est devenu, au fil des années, un véritable symbole pour les militants pro-Palestine et pro-Hamas. Vu comme un « résistant », un « militant anti-impérialiste », Georges Abdallah est largement défendu par la gauche en France.

On peut citer parmi ses admirateurs l’écrivaine et prix Nobel de Littérature Annie Ernaux, mais aussi la Ligue des Droits de l’Homme, le parti d’extrême gauche Révolution Permanente et évidemment La France Insoumise. En 2023, vingt-huit députés de gauche parmi lesquels on peut retrouver Aurélien Taché, Thomas Portes, André Chassaigne, Sophia Chikirou ou bien Mathilde Panot signaient une tribune dans le JDD pour demander sa libération.

Le terroriste Georges Abdallah dispose également d’importants relais médiatiques : en plus d’un comité dédié à sa libération, le 2 octobre, le journal Le Monde titrait par exemple un article : « Georges Abdallah, prisonnier à vie de la « raison d’État » ».

Le Parquet de Paris a déclaré de son côté faire appel de la décision de justice.

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