Immigration
« L’immigration irrégulière nous échappe » : Bruno Retailleau annonce des mesures pour renforcer le contrôle migratoire
Auditionné par la commission des lois du Sénat sur son budget pour 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a mis l’accent sur des mesures visant à renforcer la gestion de l’immigration. Face à un flux migratoire croissant, il a détaillé un plan de simplification des procédures d’asile et de renforcement des expulsions.
Durant cette audition qui s’est déroulée le mardi 12 novembre, Bruno Retailleau a souligné un problème central : l’occupation massive des hébergements d’urgence par des étrangers en situation irrégulière. Selon lui, « 70 à 80 % des hébergements d’urgence sont occupés par des étrangers en situation irrégulière », rendant impossible l’accueil de publics prioritaires pour lesquels ces dispositifs ont été initialement conçus.
La France face à un « désordre migratoire »
Bruno Retailleau a mis en avant l’importance des accords bilatéraux pour faciliter le retour des migrants en situation irrégulière dans leur pays d’origine. Il a évoqué la signature récente d’un accord avec le Kazakhstan, qui devrait permettre le renvoi de ressortissants dans le respect des droits européens. Ce type d’accord vise à alléger la pression migratoire en facilitant les démarches de retour vers les pays d’origine. Selon le ministre de l’Intérieur, ces accords sont essentiels pour décharger la France de la gestion d’un afflux de plus en plus difficile à contenir sur son sol.
Ce dernier a également plaidé pour « l’application la plus rapide possible du pacte asile et immigration », estimant que cela permettrait une meilleure défense des frontières extérieures de l’Europe. L’idée est de renforcer les frontières européennes grâce à des « centres d’attente » afin de mieux gérer l’afflux de migrants avant leur arrivée sur le territoire français. Ce projet devrait permettre une meilleure coordination avec les autres États membres de l’Union européenne pour gérer les demandes d’asile dès l’entrée dans l’espace européen.
Bruno Retailleau annonce des ajustements pour l’immigration et la gestion des flux migratoires
Pour 2025, le budget alloué à la mission immigration, asile et intégration connaît des ajustements, avec notamment une réduction de 35 millions d’euros des autorisations d’engagement et de 110 millions des crédits de paiement. Cette réduction a suscité des interrogations au Sénat. Toutefois, Bruno Retailleau a précisé que le ministère de l’Intérieur disposerait d’un budget global de 24,1 milliards d’euros pour 2025, avec une augmentation de 750 millions d’euros, dont une partie est allouée à l’immigration. Cette augmentation vise à renforcer les ressources pour la gestion des flux migratoires et les dispositifs d’accueil, tout en intégrant les priorités du gouvernement.
Néanmoins, il reste confiant en affirmant que la rationalisation des procédures et l’optimisation des ressources permettront de réaliser des économies, entre autres, grâce au renforcement de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Il a rappelé que l’objectif de son prédécesseur de porter les places en centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 d’ici 2027 restait d’actualité.
Simplification des procédures d’asile et renforcement des expulsions
Bruno Retailleau vise également à simplifier les procédures d’asile, un aspect clé pour accélérer les renvois et réduire les coûts associés aux demandeurs d’asile. Cette simplification inclut notamment le renforcement de l’Ofpra et la réduction des aides pour les demandeurs d’asile, dans le but d’améliorer l’efficacité du processus.
Dans cette optique de simplification et de contrôle renforcé, le ministre de l’Intérieur prévoit de mobiliser davantage Frontex pour les expulsions, renforçant ainsi la coopération européenne dans la gestion des retours.
À lire aussi : Bruno Retailleau intensifie la lutte contre l’immigration clandestine : 41 expulsions vers l’Albanie
1 commentaire
vert10
Posez vous la question pourquoi il y a pratiquement pas de clandestins dans des pays comme les émirats arabes unis ou le Qatar.
Simplement sans carte de séjour valide.
Il est impossible de faire quoi que ce soit .
Pas de sécurité sociale, pas de compte en banque , pas de ligne de téléphone, pas d’école pour les mômes.
Du coup , ils demandent a repartir
Loading