Société
L’ESJ Paris, plus ancienne école de journalisme au monde, va être rachetée par R. Saadé, B. Arnault et V. Bolloré
L’École Supérieure de Journalisme de Paris vient d’être rachetée par un consortium de milliardaires parmi lesquels on retrouve Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou bien Vincent Bolloré.
Serait-ce le début de la fin du monopole de la gauche sur la formation au journalisme ? Alors que les idées de gauche et d’extrême gauche irriguent depuis longtemps la profession, l’on pourrait bien assister au début d’une bascule avec le rachat de l’ESJ Paris, plus ancienne école de journalisme au monde, par un consortium de milliardaires du centre et de la droite.
Une offensive contre la gauche dans le milieu médiatique
Plusieurs riches hommes d’affaires du centre et de la droite se sont réunis pour organiser le rachat de l’école. Parmi eux, on retrouve notamment le soutien d’Emmanuel Macron, propriétaire de La Provence et de BFM Rodolphe Saadé, Bernard Arnault – propriétaire de Paris Match ou du Parisien entre autres, la famille Dassault qui détient Le Figaro, ou encore Vincent Bolloré, patron du JDD et de CNews.
Jusqu’ici, les écoles de journalisme étaient encore un bastion de la gauche qui s’en servait pour irriguer toutes les grandes rédactions, spécialement celles des chaînes de télévision. Ce rachat, censé apporter « une nouvelle dynamique », pourrait bien signifier la réduction du nombre de professeurs et d’élèves de gauche sélectionnés, et donc moins de discrimination politique.
Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Rodolphe Saadé, les Dassault, Pierre Gattaz et le groupe Bayard s’allient pour racheter et relancer l’école de journalisme fondée en 1899, annonce un communiqué @LePoint #medias pic.twitter.com/E7zngdfkDh
— Olivier Ubertalli (@oubertalli) November 15, 2024
L’ESJ, une école renommée
L’ESJ Paris existe depuis maintenant 125 ans. Ainsi qu’elle le rappelle dans un communiqué publié ce vendredi 15 novembre, « elle a vu passer des enseignants prestigieux tels qu’Anatole France, Charles Péguy, Maurice Ravel, Raymond Poincaré, Maurice Schumann ou encore Gaston Doumergue ».
L’ESJ Paris, pourtant, ne fait pas partie des fameuses quatorze écoles « reconnues par la profession ». Ce précieux sésame permet par exemple d’obtenir un diplôme reconnu par l’État, particulièrement valorisé auprès de certains grands médias.
Ce pourrait justement être dans le but de rejoindre ce club très fermé que l’école a accepté son rachat.
À lire aussi : Julian Assange « J’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme »
Aucun commentaire
Loading