Au cœur du dossier, les 900 000 euros perçus par Rachida Dati entre 2010 et 2012, période durant laquelle elle exerçait à la fois comme avocate et députée européenne. Selon les enquêteurs, cette rémunération aurait été versée par la filiale RNBV, entité néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan. Le soupçon ? Une somme qui masquerait des activités de lobbying auprès des institutions européennes, en contradiction avec ses obligations parlementaires. L’intéressée, quant à elle, clame son innocence et dénonce une cabale judiciaire.
Carlos Ghosn, un mandat d’arrêt international en suspens
Pour Carlos Ghosn, désormais réfugié au Liban depuis sa spectaculaire évasion du Japon en 2019, les ennuis judiciaires continuent de s’accumuler. Depuis avril 2023, il est visé par un mandat d’arrêt international dans cette affaire. Le PNF s’interroge sur la légalité des contrats passés par RNBV sous sa direction, pointant du doigt des arrangements financiers opaques et des soupçons d’ententes illicites. Ghosn, lui aussi, rejette en bloc les accusations, évoquant une campagne de déstabilisation contre sa personne.
Cette nouvelle avancée judiciaire intervient à un moment délicat pour Rachida Dati, figure de proue de la droite française, dont le portefeuille ministériel est désormais sous le feu des projecteurs. Quant à Carlos Ghosn, cet épisode s’ajoute à une liste déjà longue de démêlés judiciaires, ternissant davantage son image d’ex-titan de l’automobile.
L’ombre de ce procès plane désormais sur la scène politique et économique, alors que la France s’apprête à entrer dans une période électorale cruciale. La question demeure ouverte : comment ces personnalités de premier plan parviendront-elles à se défendre dans ce qui s’annonce comme un procès retentissant ?
À lire aussi : Scandale Andy Kerbrat : l’élu aurait détourné de l’argent public pour financer sa consommation de drogues