Société
L’Arcom inflige deux nouvelles sanctions financières à CNews
L’Arcom inflige deux lourdes sanctions à CNews pour manquement à ses obligations éditoriales. La chaîne du groupe Canal+ est condamnée à payer 150 000 euros d’amendes pour des infractions répétées liées à la rigueur et au pluralisme dans ses programmes.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a récemment frappé CNews d’une double sanction pécuniaire, s’élevant à un total de 150 000 euros. Ce nouveau coup intervient alors que la chaîne, détenue par le groupe Canal+, renégocie son autorisation de diffusion pour la décennie à venir.
La première amende, d’un montant de 100 000 euros, a été décidée pour l’émission « En quête d’esprit » du 25 février. CNews est accusée d’avoir présenté l’avortement comme « une cause de mortalité » sans contrepoint, contrevenant à son devoir d’objectivité et de rigueur.
Incident à Pau : 50 000 euros de pénalité pour Cnews
La seconde sanction, de 50 000 euros, concerne l’émission « Morandini Live » du 28 septembre. L’émission avait véhiculé des informations erronées sur des pressions prétendument exercées par des parents d’élèves musulmans pour obtenir une salle de prière dans un collège à Pau. L’Arcom a jugé que cette désinformation avait alimenté des débats polémiques en plateau.
Ces sanctions surviennent alors que l’Arcom finalise les nouvelles conventions des chaînes de la TNT, incluant CNews et d’autres diffuseurs comme LCI et BFM-TV. Ces accords fixent les obligations des chaînes pour les dix prochaines années en matière de pluralisme et d’indépendance éditoriale.
Une pression grandissante pour le respect du pluralisme
Depuis la délibération du 18 juillet dernier, les chaînes doivent répondre à des critères plus stricts pour assurer la pluralité des opinions et la diversité des intervenants. Toutefois, aucune saisine formelle pour « déséquilibre manifeste » n’a encore été enregistrée par l’Arcom. Les chaînes comme France Télévisions et LCI affirment avoir déjà intégré ces exigences dans leurs processus internes.
Certains observateurs, comme le collectif Sleeping Giants, pointent du doigt un manque de transparence de la part de l’Arcom. Ils estiment que les mécanismes pour déposer des plaintes restent flous et que la régulation du pluralisme pourrait être entravée par cette opacité.
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