Société
Canada : Justin Trudeau abandonne son projet de régularisation massive des sans-papiers
Au Canada, le gouvernement de Justin Trudeau renonce à sa promesse de régulariser massivement les sans-papiers, un virage marqué par un changement dans l’opinion publique et une pression politique accrue, dans un contexte de niveaux d’immigration records.
Le gouvernement canadien a abandonné sa promesse de régulariser massivement les sans-papiers avant les élections de 2025. Cette décision marque un tournant dans la politique migratoire du pays, longtemps perçue comme relativement ouverte.
Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé le 13 novembre qu’aucun plan de régularisation à grande échelle n’était envisagé avant les élections. Cette annonce survient après plusieurs années de promesses non tenues sur la situation des sans-papiers au Canada, une population estimée entre 100 000 et un million de personnes.
Au Canada, un changement dans l’opinion publique et la pression politique
La question de l’intégration des sans-papiers est devenue un sujet sensible au Canada, où les sondages récents révèlent un changement dans l’opinion publique. Après des années d’une politique migratoire considérée comme ouverte, les Canadiens se montrent désormais plus réticents face à l’immigration.
Ce virage se produit alors que le Canada fait face, avec d’autres pays de l’OCDE, à un record de son niveau d’immigration, notamment en raison de l’augmentation des flux migratoires. Le gouvernement libéral, dirigé par Justin Trudeau, est sous pression de l’opposition conservatrice, qui réclame des élections anticipées et bénéficie d’une avance significative dans les sondages. Face à cette pression, le gouvernement se voit contraint de durcir sa position sur l’immigration.
Une régularisation ciblée possible dans certains secteurs
Malgré l’abandon du plan de régularisation massive, Marc Miller a précisé qu’une régularisation plus ciblée pourrait avoir lieu dans certains secteurs dans lesquels la main-d’œuvre est essentielle. Toutefois, ces ajustements restent limités à des zones spécifiques ou des métiers en pénurie de travailleurs.
D’après les informations de France Info, le changement fait écho aux réformes migratoires récentes qui visent à restreindre le nombre de migrants, qu’ils soient demandeurs d’asile, étudiants étrangers ou travailleurs temporaires. Le ministre a souligné que « l’ère de l’approvisionnement illimité en main-d’œuvre étrangère à bas coût est terminée », signifiant un changement d’orientation dans la gestion de l’immigration au Canada.
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