International
Quand Bakou manipule les indépendantistes d’outre-mer pour déstabiliser Paris
Depuis des mois, l’hostilité de l’Azerbaïdjan envers la France ne cesse de croître. Décidé à nuire à Paris, Bakou a trouvé un nouveau levier pour tenter de déstabiliser son rival.
Baku Initiative Group. À première vue, cet acronyme anglophone pourrait faire penser à un sommet international très sérieux consacré à l’économie ou à l’humanitaire. Mais il n’en est rien : en bon français, le Groupe de l’initiative de Bakou (BIG), créé en 2023, a pour objet de promouvoir la décolonisation de ses territoires ultramarins par la France. Sous l’égide de l’Azerbaïdjan, s’est donc tenu en juillet dernier le premier « Congrès des mouvements d’indépendance des territoires colonisés par la France » (sic). Une volonté affichée de déstabiliser Paris ?
Les invités de l’ex-république soviétique, tenue d’une main de fer par le dictateur Ilham Aliyev, n’étaient rien de moins qu’un certain nombre de partis indépendantistes de territoires français, dont des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Mahorais, des Polynésiens, des Corses, et des Canaques de Nouvelle-Calédonie.
Si l’objet officiel de ce congrès est de soutenir : « fermement et continuellement les luttes pour la liberté et l’indépendance de ceux qui vivent sous régime colonial et néocolonial, en s’engageant en faveur de la solidarité et de l’assistance pratique », d’après la déclaration lisible sur le site web du BIG, la vraie raison est bien moins louable.
Déstabiliser la France
En effet, dire que les relations franco-azerbaïdjanaises sont gelées relève de l’euphémisme.
Depuis que la France a décidé de se rapprocher militairement de l’Arménie, voisine de l’Azerbaïdjan, les rapports entre nos deux pays sont exécrables. Il faut dire que l’expansionnisme d’Ilham Aliyev, dopé par sa victoire au Haut-Karabagh, arraché par la force à l’Arménie en 2022, a laissé des traces.
Aussi, depuis des mois, ce pays du Caucase cherche par tous les moyens à déstabiliser la France, quitte à user de méthodes héritées du KGB soviétique. Le père d’Ilh
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