Société
Peter Chérif nie son implication dans la tuerie de Charlie Hebdo
Depuis le 16 septembre, la Cour d’assises spéciale de Paris tente de lever les mystères autour du rôle de Peter Chérif dans la tuerie de Charlie Hebdo de janvier 2015.
Peter Chérif membre de la branche irakienne d’Al-Qaïda, a réfuté ce mercredi toutes formes d’implications dans la tuerie du journal satirique Charlie Hebdo en janvier 2015.
Peter Chérif : « Je condamne tous les attentats »
Peter Chérif est jugé depuis le 16 septembre pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Dans un premier temps, le djihadiste français est resté mutique, refusant de répondre aux questions des magistrats.
Cependant, sa stratégie de défense semble avoir évolué depuis quelques jours puisque Peter Chérif est devenu plus volubile. L’objectif du procès de la Cour d’assise spéciale de Paris est de comprendre le rôle qu’a joué l’accusé dans la préparation des attentats de Charlie Hebdo. En effet, ce dernier a entretenu des liens étroits avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, les deux responsables de l’attentat, ainsi, il aurait participé activement à leur radicalisation.
Lors de l’audience, Peter Chérif a affirmé qu’il condamnait « tous les attentats et celui de Charlie Hebdo » en précisant qu’il n’était pas « informé » du projet des frères Kouachi. Pourtant, une enquêtrice de la DGSI s’est exprimée mercredi lors du procès pour soulever le « faisceau d’indices » concluant qu’il avait « joué un rôle charnière » dans la préparation de la tuerie.
Un vétéran du djihadisme
Malgré les déclarations du suspect, il semble difficile de donner du crédit à ses allégations. En effet, Peter Chérif est d’abord tombé dans la délinquance avant de se radicaliser au sein de la filière des Buttes-Chaumont. À partir de 2003, il part faire le djihad en Irak, après une première arrestation et un retour en France, il se rend cette fois-ci au Yémen pour rejoindre les rangs d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Au-delà des attentats de Charlie Hebdo, il est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la séquestration en 2011 de trois humanitaires membres de l’ONG Triangle génération humanitaire. Si l’accusé a d’avoir nié son implication, il a fini par reconnaître avoir été le geôlier des trois otages.
Sa propre mère lui a demandé au cours du procès de « parler », très certainement pour que son fils puisse dévoiler la vérité et lever le voile sur les zones d’ombre de son passé.
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