International
Les juntes pro-russes du Sahel attaquent un journaliste français en justice
Dans un communiqué, la chaine France 24 a dénoncé les poursuites judiciaires lancées par les régimes autoritaires de l’Alliance des États du Sahel contre un journaliste français.
Une nouvelle menace contre la liberté d’informer. Mercredi 25 septembre, le journaliste de France 24, Wassim Nasr, spécialistes des mouvements djihadistes, a annoncé être l’objet de poursuites judiciaires de la part des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel, le Mali, le Niger, et le Burkina Faso.
Les faits reprochés au journaliste français par les juridictions des trois pays africains ? « Complicité et apologie du terrorisme ». Dans les faits, Wassim Nasr n’a fait que son travail d’informer en traitant des sources au sein des groupes armés terroristes (GAT) d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ou du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Des juntes autoritaires violemment antifrançaises
Néanmoins, même si ces attaques judiciaires semblent ridicules, la véritable raison de celles-ci est davantage géopolitique qu’autre chose.
En effet, Wassim Nasr a documenté et dénoncé à plusieurs reprises les massacres et exactions commis par la milice russe Wagner à l’encontre de civils au Niger, au Mali, et au Burkina Faso, avec la complicité des armées de ces trois pays. Il faut souligner que lesdits pays ont en commun d’être tous trois gouvernés par des juntes militaires issues de putschs, que ces juntes ont développés un fort sentiment antifrançais, et qu’elles s’appuient militairement et diplomatiquement sur la Russie. En outre, elles ne sont pas, euphémisme, particulièrement démocrates.
Les régimes pro-russes se cherchent un bouc émissaire
Sous leurs dictatures, le Sahel est devenu un véritable « trou noir de l’information » a dénoncé France 24 dans un communiqué de presse pour soutenir son journaliste, en raison, notamment, de la censure de médias français par ces juntes militaires. Ainsi, France 24 et RFI ont été expulsés et interdits d’émettre au Mali, et « suspendus jusqu’à nouvel ordre » au Burkina Faso. Nos confrères de Ouest-France et du Monde ont également subi des suspensions au Burkina Faso.
L’objectif de ces diverses attaques contre la liberté de la presse ? Nuire à la France, tenter de monter les populations locales contre notre pays, ancienne puissance coloniale et fer de lance des opérations antiterroristes Serval et Barkhane, et faire oublier les gros échecs militaires des armées de ces pays et de leurs supplétifs russes contre les GAT.
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