Immigration
Lucie Castets rétropédale sur l’accueil inconditionnel des migrants
Dans un entretien accordé à Libération, Lucie Castets est revenue sur ses propos récents en faveur de l’accueil inconditionnel des migrants.
Un rétropédalage. Dans un entretien accordé à Libération, Lucie Castets est revenue sur ses propos récents en faveur de l’accueil inconditionnel des migrants.
Mardi dernier, sur BFMTV, l’ex-candidate du Nouveau Front Populaire était interrogée sur sa position sur la régularisation de clandestins. À quoi Lucie Castets avait répondu sans ambages qu’« il faut que je regarde davantage, mais (je suis) plutôt favorable à ça ». Avant d’enfoncer le clou : « Ce que je dis, c’est que les migrants sont stigmatisés en permanence. Ce sont des gens qui contribuent au fonctionnement de la société, ce sont des gens qui paient des impôts. Ils font fonctionner la société », avait expliqué la socialiste. Avant donc de tenter un rétropédalage trois jours plus tard dans les colonnes de Libération.
Lucie Castets tente d’infléchir sa position sans braquer son camp
« On ne m’a pas vraiment permis sur le plateau de développer une pensée qui sorte de la binarité « tous ou pas tous », et je me suis laissé enfermer dans ce débat-là. Je voulais avant tout parler de la politique actuelle sur les migrations », s’est justifié Lucie Castets. Laquelle, interrogée sur la position du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui avait pris ses distances dès le lendemain de la déclaration, a balayé toute divergence d’un revers de la main : « Sur ce sujet, en l’espèce, nos positions sont très proches ».
« La question « régulariser tout le monde ou pas ? » n’est pas la bonne », explique en préambule Lucie Castets à Libération. « Je pense qu’on ne peut pas prendre le travail comme seul critère de régularisation. Il y a par exemple des personnes déjà présentes sur le territoire depuis des dizaines d’années qui ont construit leur vie et qui doivent pouvoir faire l’objet d’une régularisation », argumente-t-elle.
« Mais je ne dis pas tout le monde. Ça ne peut pas être automatique. Il faut garder des critères comme le temps de présence en France, la scolarisation des enfants, la situation familiale… Tout ça devrait pouvoir être pris en compte », nuance la directrice des finances de la mairie de Paris. « Si on veut que ces personnes s’intègrent dans la société, puissent travailler dans des conditions satisfaisantes, elles doivent pouvoir accéder aux papiers », conclut Lucie Castets.
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