[Édito] Philippine : médaille d’or olympique de déni pour la gauche

À défaut de lui donner le Bon Dieu sans confession, on peut au moins accorder à la gauche une médaille d’or olympique pour ses performances toujours plus éclatantes en matière de déni. Ces derniers jours, de nombreuses personnalités de gauche se sont illustrées sur l’affaire de la mort de Philippine en faisant tout pour ne surtout pas parler d’immigration.

Le grand problème : la masculinité

Alice Coffin n’est certes pas connue pour sa pertinence. Pourtant, il faut lui reconnaître que ce 25 septembre, elle a de nouveau battu son record personnel en affirmant que le problème dans le meurtre de Philippine par un Marocain sous OQTF était…la masculinité !

On croirait lire un article de France Culture écrit par un historien médiéviste de gauche. Mais si, ceux qui ressemblent à « l’immigration a toujours existé en France, tout comme les attentats islamistes, les débordements au Stade de France et les émeutes ethniques ». Ce coup-ci, le problème du meurtre de Philippine serait donc cette terrible masculinité, construction sociale poussant la moitié de la Terre entière à massacrer des filles de 19 ans. D’ailleurs, du manspreading (ou mansplaining, on ne sait plus) au meurtre d’étudiantes, il n’y a qu’un pas selon Alice Coffin, pour qui le continuum des attributs « mâles » rassemble tout ce que Satan fit en ce bas-monde. Autant dire que le « Génie lesbien », on le cherche toujours.

Philippine ? Peu importe, ce qui compte c’est l’extrême droite

Pour Sandrine Rousseau (encore elle, oui), le fait de société n’est pas à chercher dans la surreprésentation des étrangers dans les crimes et délits – non, non, ce serait un fait divers – mais bien du côté des féminicides. Ainsi, avant d’être un Marocain sous OQTF, Taha O. est d’abord un homme : le voilà le problème !

Peu importe au fond que, comme le rappelait très justement Fabien Rou