Le Conseil d’État valide l’interdiction de l’abaya

C’est une polémique qui avait marqué la rentrée scolaire de septembre 2023. Le port ou non de l’abaya, cette robe large qui recouvre l’ensemble du corps, avait suscité de nombreuses réactions en France, notamment sur l’échiquier politique. Un an plus tard, le juge administratif, issu du Conseil d’État a tranché, il confirme l’interdiction du vêtement au sein des établissements scolaires.

Dans un communiqué, le rapporteur public indique ce vendredi 27 septembre que « Le Conseil d’État juge que le ministre de l’Éducation nationale a pu légalement interdire, à la rentrée scolaire de 2023, le port de tenues de type abaya par les élèves dans les établissements scolaires publics ».

Cette décision prend effet alors que plusieurs associations avaient été déboutées en référé en septembre 2023. Il s’agissait en l’occurrence de La Voix lycéenne, Le Poing levé et Action Droits des Musulmans (ADM), ainsi que le syndicat SUD éducation.  Le Conseil d’État ajoute que « Le port de ces tenues s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, le dialogue entre les établissements et les élèves concernées ayant fait apparaître qu’il s’accompagne d’un discours stéréotypé, inspiré d’argumentaires diffusés sur les réseaux sociaux et élaborés pour contourner l’interdiction inscrite dans la loi ».

Gabriel Attal avait été intransigeant sur le port de l’abaya

Dès le mois d’août 2023, le Ministre de l’Éducation Nationale de l’époque, Gabriel Attal, avait fait preuve de fermeté. En effet, il avait prononcé l’interdiction de ce vêtement dans les écoles publiques. Faisant preuve d’une forme d’intransigeance dans cette affaire très médiatisée. Alors qu’environ 300 élèves s’étaient habillés avec cette tenue lors de la rentrée scolaire de septembre 2023. En plus des tenues de type abaya, la décision du Conseil d’État concerne également les qamis.

Pour rappel, selon un sondage IFOP publié en fin d’année 2023, 78 % des musulmans considèrent que la laïcité française est islamophobe.

 

À lire aussi : Affaire Philippine : le Syndicat de la Magistrature met en garde contre la « xénophobie »