International
La France suspend l'examen des demandes d'asiles de Syriens
Après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, la France a annoncé la suspension des demandes d’asile provenant de ressortissants syriens. Cette décision a été confirmée mercredi par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, lors d’un entretien accordé à BFM TV. « Imaginez que des bourreaux de Bachar al-Assad veuillent se replier en France et réclament un droit d’asile. Il en est hors de question », a-t-il affirmé pour justifier cette mesure.
Une dynamique européenne face à la situation en Syrie
Cette initiative s’inscrit dans un mouvement européen coordonné, plusieurs pays, comme l’Allemagne, l’Autriche et le Royaume-Uni, ayant pris des dispositions similaires. Bruno Retailleau a souligné que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) appliquait déjà cette orientation avant même son officialisation. « Beaucoup de pays européens partagent notre politique », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance d’une position commune pour faire face à la situation en Syrie.
En Allemagne, où plus de 700 000 réfugiés et demandeurs d’asile syriens sont actuellement recensés, un gel des décisions concernant ces dossiers a été décrété en raison de « l’incertitude actuelle » liée à la transition politique en Syrie. La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a précisé que cette mesure visait à éviter toute prise de risque dans un contexte encore instable.
Une vigilance accrue pour prévenir une crise migratoire
La décision française répond à un double enjeu, à la fois sécuritaire et migratoire. Bien que Bruno Retailleau ait assuré que « nos services n’estiment pas que la menace terroriste a augmenté pour l’instant », il a insisté sur l’importance de rester vigilant face à une possible crise migratoire.
Sur le terrain, la Syrie amorce une phase de recomposition politique sous la direction de la coalition rebelle de Tahrir al-Sham (HTS). Le nouveau régime, qui a désigné un Premier ministre de transition et promis « un État de droit », suscite néanmoins des réserves au sein de l’Union européenne, notamment par crainte que l'exécutif installe un régime islamique.
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