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Khalid Baqa, djihadiste anglais, attaque en justice un pub anglais pour « représentation raciste »
Khalid Baqa, ancien prisonnier condamné pour propagande djihadiste, a engagé une action en justice contre le pub Saracen’s Head Inn de Chesham, qu’il considère responsable de promouvoir une « représentation raciste » à travers son enseigne.
Khalid Baqa, ancien prisonnier condamné pour avoir préparé de la propagande djihadiste, a entamé une action en justice contre l’emblématique pub anglais Saracen’s Head Inn, situé à Chesham, dans le Buckinghamshire. L’activiste, qui a purgé une peine de quatre ans pour ses liens avec l’islam radical, reproche à l’établissement d’afficher une enseigne qu’il considère comme une « représentation raciste » et susceptible d’inciter à la violence. Il demande au propriétaire du pub la somme de 1 850 livres sterling pour préjudice.
Une enseigne vieille de 500 ans au centre de la polémique
L’enseigne du Saracen’s Head Inn a longtemps suscité des débats. Initialement représentant une figure de Sarrasin « hostile », l’illustration a été modifiée en 2010 pour refléter une version plus neutre et moins caricaturale. Toutefois, Khalid Baqa considère toujours la représentation actuelle d’un « Arabe/Turc barbu » comme une forme de racisme. Selon lui, l’image incite à la violence et perpétue des stéréotypes négatifs.
Le pub, établi depuis plus de 500 ans, se trouve dans un village paisible à l’est de Londres. Le propriétaire du pub, Robbie Hayes, a réagi vivement à la plainte, qualifiant cette action en justice de « plaisanterie totale ». À 52 ans, le propriétaire se défend de toute intention raciste et considère le nom et l’enseigne comme faisant partie de l’histoire du lieu, une tradition de plus de cinq siècles. « Aucun de nos clients n’est raciste », a-t-il déclaré. Pour lui, la symbolique de l’enseigne n’a rien à voir avec des idéologies haineuses, mais se doit d’être perçue dans un contexte historique.
Khalid Baqa ne s’arrête pas là. Si son action en justice contre le Saracen’s Head Inn venait à aboutir, il a déjà annoncé son intention de porter plainte contre plus de 30 autres établissements à travers le Royaume-Uni qui portent le même nom. Ce qui semblait initialement être une simple querelle sur un panneau de publicitaire pourrait ainsi entraîner un changement de dénomination pour plusieurs pubs historiques à travers le pays.
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