États-Unis d’Amérique : des élections plus que tendues

Le 5 novembre, plus de 150 millions d’électeurs répartis dans 50 États devront effectuer un choix décisif, crucial pourrait-on dire. Joe Biden, quasiment 82 ans lors du scrutin et candidat à sa propre succession, et Donald Trump, 78 ans, son prédécesseur déchu, s’y affronteront pour un match retour que tout porte à imaginer explosif. La bipolarisation du peuple des États-Unis, poussée à son paroxysme du fait d’un contexte inédit, fait craindre de potentiels débordements en cas de victoire trop courte de l’un ou l’autre des candidats.

Alors même que l’ancien président républicain, sous le coup de nombreux chefs d’accusation (et non des moindres) était considéré comme politiquement mort jusque dans les rangs de ses partisans, sa franche victoire à la primaire du parti lui a permis d’achever la prise de contrôle d’un parti qui lui demeurait encore rétif. L’effondrement des candidatures « modérées » de Ron De Santis et Nikki Halley a sonné le glas des espoirs des derniers républicains d’antan. De son côté, le président Biden, candidat naturel à sa réélection, revient défendre un bilan en demi-teinte avec un soutien plus que timide de son propre camp, sur fond de guerre en Palestine et doutes quant à sa capacité à assurer un second mandat en raison de son âge.

Tandis que l’économie américaine affiche une santé robuste, le paysage politique est en ébullition, caractérisé par une compétition électorale acharnée entre deux blocs numériquement équivalents et un sentiment croissant de désillusion parmi les jeunes électeurs. Les politiques de l’administration Biden et son état de santé chancelant ont suscité des débats intenses et une certaine controverse jusqu’au sein de ses soutiens, tandis que les tumultes juridiques sans précédent de l’ancien président Trump continuent de peser lourdement sur la perception publique du scrutin à venir.

Une économie en forme

Le con