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Cyclone Chido à Mayotte : des morts estimés par centaines et des milliers de maisons détruites
Le cyclone Chido a dévasté Mayotte, laissant derrière lui un bilan humain et matériel dramatiquement élevé. Avec des milliers de maisons détruites et des infrastructures essentielles endommagées, les secours peinent à atteindre les zones les plus isolées, tandis que la communauté internationale se mobilise pour répondre à la catastrophe.
Le cyclone Chido a traversé Mayotte samedi matin, provoquant des vents dépassant les 220 km/h et des vagues dévastatrices. Si l’alerte rouge a été levée ce dimanche, la situation reste extrêmement difficile à évaluer. Le préfet de Mayotte a estimé que le bilan pourrait s’élever à plusieurs centaines de morts, voire des milliers, tandis que les équipes de secours peinent à atteindre les zones les plus isolées. La destruction massive des habitations, en particulier des quartiers populaires et des bidonvilles, ajoute à l’ampleur de la catastrophe.
Le soutien de la métropole et de l’Union européenne
Face à ce désastre, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a exprimé la solidarité de l’Union européenne, prête à apporter un soutien immédiat dans les jours à venir. En France, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a avancé son déplacement à Mayotte, prévu pour lundi, et est arrivé sur l’île ce dimanche soir. Le président Emmanuel Macron, en visite en Corse, a promis de prendre des mesures pour venir en aide à l’île sinistrée.
Mayotte, déjà le département le plus pauvre de France, fait face à une crise humanitaire d’une ampleur considérable. L’archipel est privé d’eau potable, d’électricité, et de télécommunication, compliquant la gestion des secours. Les routes coupées rendent l’accès aux zones les plus dévastées extrêmement difficile. Un « pont aérien » a été mis en place pour acheminer du personnel médical et du matériel de secours, notamment depuis l’île de La Réunion. Cependant, les besoins demeurent énormes, avec des milliers de personnes sans abri et un approvisionnement en vivres et en eau qui se fait de plus en plus urgent.
Mayotte : des témoignages poignants
La population locale vit une épreuve terrifiante. Adalove Toto, un Mahorais vivant à Bordeaux, décrit la scène avec émotion : « C’est comme si une bombe avait explosé », déplorant la disparition des maisons et des arbres dans son village. Le maire de Mamoudzou a rapporté que des centaines de blessés ont été pris en charge, mais les infrastructures sanitaires sont également endommagées. La Croix-Rouge française a envoyé des renforts pour organiser l’aide d’urgence, et un premier avion de la sécurité civile a atterri dimanche pour commencer l’acheminement de matériel vital.
Malgré les efforts de la France et de l’Union européenne, la situation reste extrêmement difficile à gérer. Les équipes de secours, composées de militaires et de personnels médicaux, doivent faire face à des conditions de travail ardues, et l’acheminement des vivres et de l’eau reste un défi majeur. Le préfet de Mayotte a souligné que l’ampleur du désastre nécessite une mobilisation sur plusieurs jours, sinon plusieurs semaines, pour réparer les dégâts et éviter une crise humanitaire plus profonde.
Le cyclone Chido a ainsi frappé Mayotte avec une violence extrême, laissant au moins 14 morts et causant la destruction de milliers de maisons, principalement dans les quartiers précaires. Les prochains jours seront décisifs pour évaluer l’étendue de la catastrophe et organiser les secours pour répondre aux besoins urgents des habitants de l’archipel.
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