Immigration
Claire Geronimi sur l’affaire Philippine « La seule différence, c’est que je ne suis pas morte »
Victime d’un viol par un africain sous OQTF en novembre 2023, Claire Geronimi est une parole courageuse qui a osé briser le tabou du lien entre l’immigration incontrôlée et l’insécurité des femmes en France. Elle est à l’initiative de l’hommage organisé dimanche Place Denfert à 15h. Pour notre rédaction, elle se confie sur la mort de Philippine, tuée par un marocain qui devait être expulsé.
Votre histoire a eu un fort écho médiatique et a touché de nombreux Français. Comment avez-vous vécu le meurtre de Philippine, cette jeune étudiante de 19 ans, tuée par un clandestin marocain, visé par une OQTF, tout comme l’était votre agresseur ?
Quand j’ai appris des informations sur le suspect du meurtre de Philippine, je n’étais pas surprise. Je me suis immédiatement identifiée à son cas. Philippine aurait pu être ma sœur, ça aurait pu être moi. Elle rentrait des cours comme toute jeune femme qui souhaite construire son avenir. Je pense qu’elle était loin de s’imaginer qu’elle allait se faire violer et mourir tragiquement ce jour-là. Le profil du suspect ne m’a pas étonnée non plus. Encore une fois, il s’agissait d’une défaillance de la justice, et cela montre un profond désespoir, ainsi qu’une perte de confiance en l’État.
Cependant, je ne veux pas mettre en parallèle nos deux histoires et pourtant… nos deux agresseurs étaient sous OQTF et venaient de sortir de prison.
La seule différence, c’est que je ne suis pas morte.
Je sais ce que vivent les familles quand leur fille est violée mais, malheureusement, pas tuée, donc je comprends une partie de leur douleur et leur accorde tout mon soutien.
Et c’est triste à dire, mais ce n’est que le début d’un long calvaire avec la justice pour cette famille.
Dans mon cas, j’ai rapidement appris que mon agresseur faisait l’objet d’une OQTF car les policiers l’ont arrêté peu de temps après. Il avait également violé une autre femme le même jour, et son profil était déjà connu et recherché. La première question qui m’est venue à l’esprit a été : « Pourquoi ? Pourquoi était-il sous OQTF ? Pourquoi était-il encore sur le territoire ? ». Très vite, mon incompréhension s’est transformée en un sentiment d’injustice. J’ai pris conscience que l’É
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