Enquêtes
ZAD de l’A69 : à la rencontre des écolos perchés
ENQUÊTE – « À deux reprises, je me suis rendue au beau milieu de la ZAD de l’autoroute A69 qui relie Castres à Toulouse. Le voyage en valait le détour, et tout en restant en France, je suis entrée dans un monde parallèle, opposé à la civilisation. »
L’une de nos journalistes a infiltré durant des mois différentes associations d’extrême gauche, écologistes radicaux, pro-palestiniens, antifas et autres groupuscules. Dans cet article, elle raconte son infiltration dans une ZAD écologiste.
SAMEDI 2 MARS, 11H00, EN BAJOU, SAÏX
Cela fait une heure que je pédale, depuis Castres, pour rejoindre la ZAD de la « Cal’arbre ». Un fermier qui s’apprête à être exproprié par la future autoroute A69 a décidé de laisser les zadistes s’installer dans les arbres de son terrain pour protester. Les militants se sont alors mis à construire des cabanes dans les arbres pour pouvoir tenir un siège lorsque les forces de l’ordre arriveront pour réquisitionner le terrain.
Après avoir longé le « chemin en Bajou », une petite route de campagne, j’arrive devant un terrain boueux jonché de petites constructions en palettes de bois et d’outils en tout genre. La clôture est grande ouverte, j’entre. Deux jeunes hommes en salopette scient du bois à ma gauche et me saluent de la main. Derrière eux, une mare boueuse entourée de grands chênes en haut desquels sont perchées des cabanes de bois. Je pose mon vélo contre un arbre et je vais à la rencontre des deux hommes pour leur expliquer que je suis là pour la journée. « Bienvenue, fais comme chez toi, on te laisse visiter », me dit l’un d’eux avant de me demander mon surnom. Je dis que je m’appelle « Beluga ».
Je m’enfonce un peu plus dans le terrain qui donne sur un grand champ nu, vers la mare et les arbres habités. Dans une « cuisine » construite en palettes, un jeune homme blond aux cheveux longs comme les cils m’accueille. « Moi c’est Floraison », se présente-t-il. La plupart des habitants ici ont un surnom, au cas où des membres des renseignements ou de la police s’immisceraient. Je rencontre par l
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