Un sénateur accusé d’avoir drogué une collègue en garde à vue

Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau appartenant au groupe Les Indépendants est accusé par une députée, avec qui il entretiendrait une amitié, de l’avoir droguée à son insu.  

Banquier de profession, élu à la Haute Assemblée depuis 2011, Joël Guerriau, 66 ans, est secrétaire du Sénat et vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il s’est affiché ces derniers mois à quelques reprises avec l’ex-Premier ministre Edouard Philippe.

D’après Le Figaro, l’élu a été interpellé à son domicile parisien et placé en garde à vue par la police judiciaire, confirmant alors une information de RMC. L’identité de l’élue victime n’a pas encore été confirmée. Les faits se seraient déroulés dans la nuit de mardi à mercredi dernier. La sénatrice aurait bu un verre en compagnie de Joël Guerriau avant d’être prise d’un malaise. Elle a été hospitalisée peu après, faisant l’objet de prélèvements, qui ont révélé la présence d’ecstasy dans son organisme.

 

👉 Le sénateur de Loire-Atlantique, Joël Guerriau, a été placé en garde à vue car il est soupçonné d’avoir drogué une députée dans le but de l’agresser sexuellement. (CNEWS) pic.twitter.com/Zu7CDsCyiG

— Livre Noir (@Livrenoirmedia) November 17, 2023

 

Des analyses ont révélé la présence d’ecstasy

L’élue a déposé une plainte pour « administration à une personne, à son insu, d’une substance altérant son discernement ou le contrôle de ses actes en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle », selon le parquet de Paris. Joël Guerriau a été interpellé puis placé en garde à vue jeudi par les enquêteurs de la police judiciaire. Des perquisitions ont été menées à son domicile et à son bureau au Sénat, où, selon RMC, de l’ecstasy aurait été découverte.

L’avocat du sénateur Joël Guerriau s’est indigné de la divulgation d’éléments de l’enquête dans la presse. Il exprime son scandale face à cette fuite éventuelle du parquet ou à l’implication d’une tierce partie, appelant à une enquête sur cette violation. Il a ajouté qu’il ne pouvait donner de détails sur le fond de l’affaire, se conformant au secret de l’enquête et exprimant son respect pour son client et la plaignante.

 

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