Gérald Darmanin appelle à ne pas censurer le gouvernement Barnier

Dans une publication sur le réseau social X, Gérald Darmanin a lancé un appel à l’ensemble des parlementaires, leur demandant de ne pas voter en faveur d’une motion de censure visant à faire tomber le gouvernement de Michel Barnier. L’ancien ministre de l’Intérieur privilégie, selon ses termes, « un budget substantiellement modifié que pas de budget du tout », soulignant les risques d’instabilité politique et économique qu’entraînerait une telle décision.

Les avertissements de Michel Barnier

Mardi soir, Michel Barnier avait déjà mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle chute de son gouvernement, évoquant une « tempête » imminente. Le Premier ministre a alerté sur la possibilité de « turbulences graves sur les marchés financiers » et a précisé que, le pays devrait « tout recommencer et refaire un budget ». Ces déclarations ont été vivement critiquées par les oppositions, La France insoumise et le Rassemblement national ont accusé le chef du gouvernement de pratiquer une forme de chantage.

Un appel à éviter la censure

En réponse, Gérald Darmanin a exprimé son soutien au Premier ministre. Dans son message, il a insisté sur le fait que Michel Barnier avait agi « dans des circonstances très difficiles » et a averti qu’« ajouter de l’instabilité institutionnelle et budgétaire serait un comportement funeste et désastreux ». Il a également rappelé que le pays a besoin de « temps », de « stabilité » et de « sérénité » pour surmonter cette période complexe.

Dans quelques jours, les députés devront prendre une décision extrêmement importante.

J’espère, pour le bien de mon pays, qu’ils ne censureront pas le Gouvernement de Michel Barnier, qui fait tout son possible dans des circonstances très difficiles.

Dans les temps troublés que…

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 27, 2024

En somme, Darmanin a appelé le gouvernement à engager un dialogue avec les députés du RN. Il a estimé que leurs électeurs, représentant « onze millions de voix, souvent des déçus des partis dits de gouvernement », ne doivent « pas être méprisés » ni « exclus du champ démocratique ». Selon lui, un compromis sur certains sujets, comme la taxe sur l’électricité ou la non-augmentation des charges, pourrait permettre de désamorcer la crise. L’ancien ministre exhorte ainsi les parlementaires à éviter une motion de censure qu’il considère contraire à « l’intérêt national ».

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