Société
Échirolles : des enfants privés de cantine à cause d’un point de deal
À Échirolles, près de Grenoble, les élèves de l’école maternelle Elsa Triolet ne peuvent plus fréquenter la cantine située à quelques mètres de leur établissement. Depuis le 25 novembre, un point de trafic de drogue à proximité a contraint les autorités locales à suspendre le service, jugé trop risqué pour les enfants.
Depuis le lundi 25 novembre, les élèves de l’école maternelle Elsa Triolet à Échirolles, dans la banlieue sud de Grenoble, sont contraints de rester dans l’enceinte de leur établissement durant la pause déjeuner. En effet, la cantine, qui se trouve à quelques dizaines de mètres seulement de l’école, est désormais inaccessible en raison de la présence d’un point de trafic de drogue à proximité.
Suspension du service de cantine pour des raisons de sécurité
Ce trajet, autrefois quotidien, est désormais jugé trop dangereux pour les enfants en raison de la présence des trafiquants sur la passerelle menant à la cantine. Face à cette situation, le personnel scolaire a décidé d’exercer son droit de retrait, et les parents doivent fournir un repas à leurs enfants, qui seront encadrés par des agents municipaux dans les locaux de l’école.
Un communiqué a précisé que, en raison de l’intensification du trafic de drogue à proximité de l’établissement, les enfants poursuivront leur journée scolaire sans se rendre à la cantine jusqu’aux vacances de fin d’année. Les repas seront servis dans l’enceinte scolaire, sous la surveillance de personnel dédié.
Une situation déjà connue : le droit de retrait du personnel scolaire
Ce n’est pas la première fois que cette situation perturbe le fonctionnement de l’école. En mars dernier, déjà, le personnel périscolaire avait exercé son droit de retrait à cause de la montée en puissance du trafic dans ce secteur. Si l’établissement n’avait pas fermé, certains services comme l’accueil du matin et du soir, ainsi que la restauration scolaire, avaient dû être suspendus. Cette décision faisait suite à l’opération « Place nette », lancée dans le quartier pour lutter contre le trafic de drogue, laquelle avait permis de réaliser une vingtaine d’interpellations, sans toutefois venir à bout du point de deal.
L’intensification du trafic de drogues dans le quartier
Depuis, la situation s’est aggravée, avec une intensification du trafic dans le secteur, selon la mairie. Bien que la police municipale encadre les entrées et sorties des élèves le matin et le soir, elle n’est pas présente à la pause déjeuner. Contactée par nos confrères du Figaro, la mairie exprime son inquiétude : « On ne veut pas que ce quartier devienne le quartier du deal ». Le 24 novembre, près de 400 habitants du quartier ont manifesté pour soutenir cette initiative et réclamer un renforcement des patrouilles de police.
À lire aussi : Comment le gouvernement empêche l’abrogation de la réforme des retraites
Aucun commentaire
Loading