Les absences remarquées de la rencontre de Saint-Denis

La seconde rencontre de Saint-Denis, prévue entre Emmanuel Macron et les chefs de parti, sera-t-elle un échec ? Après les refus d’Olivier Faure, le secrétaire général du Parti Socialiste (PS) et de Manuel Bompard, député de La France Insoumise (LFI), c’est au tour d’Éric Ciotti des Républicains (LR) d’annoncer, mardi 14 novembre, son absence à ce grand rendez-vous de vendredi 17 novembre, Cette décision a surpris le camp présidentiel, notamment parce que le député des Alpes-Maritimes avait laissé entendre qu’il participerait à cette réunion, prévue pour ce vendredi. 

Le président des Républicains a justifié sa démarche par le fait qu’il ne souhaitait pas « être l’alibi d’une énième démarche de communication ». Dans une interview donnée à nos confrères du Figaro, il indique que c’est :  « l’absence du président de la République à la manifestation contre l’antisémitisme » qui a fini de le convaincre. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité au sein des Républicains. 

Les Républicains divisés quant à la présence ou non d’un des leurs 

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France (LR), estime quant à lui qu’il ne faut jamais refuser des occasions de dialogue. « Moi, je n’aime pas la politique de la chaise vide », a-t-il réagi. Il critique également le manque de clarté au sein de son parti, soulignant la participation de Gérard Larcher et le refus d’Éric Ciotti. « Cette situation désarçonne les électeurs de droite ». 

Alors que la situation au Moyen-Orient devait être évoquée lors de cette rencontre avec le chef de l’État, Xavier Bertrand regrette l’absence de son parti : « Quand vous voyez l’actualité internationale, oui, il y a besoin d’avoir un échange ». Même chose du côté de la possibilité d’élargir le champ référendaire : « Je suis pour ma part favorable depuis des années à l’élargissement du champ de référendum. Donc si c’est pour apporter des propositions dans une réunion comme celle-ci, je pense que ça vaut la peine » a déclaré Xavier Bertrand. Finalement, cette divergence quant à la participation au non à cette rencontre inter-partisane n’est-elle pas révélatrice, du « en même temps » des Républicains vis-à-vis de la majorité présidentielle ?

LFI absent, communistes et verts présents 

La NUPES est également divisée vis-à-vis de cette rencontre de Saint-Denis. La secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier a fait savoir qu’elle sera présente vendredi à ces rencontres afin de plaider « pour que la justice environnementale et la justice sociale soient au cœur des discussions ».

Le secrétaire national du Parti Communiste Français Fabien Roussel ira lui aussi à Saint-Denis. Ce dernier a confirmé sa présence la semaine dernière chez nos confrères de France 2.

Le Rassemblement national présent une nouvelle fois à Saint-Denis

Sa présence avait été particulièrement remarquée en août. Jordan Bardella, y avait été, d’après des membres de la majorité et des LR, remarquable. Le président du Rassemblement national a confirmé sa venue vendredi à cette nouvelle rencontre.

Pour rappel, en septembre dernier, Jordan Bardella avait accepté la « confrontation » avec le Président de la République « pour lui faire prendre conscience des dangers que fait peser l’immigration massive sur les grands équilibres de notre société ».

Du fait de ces nombreuses absences, l’Élysée a fait savoir ce mardi que les portes resteront ouvertes jusqu’au bout des rencontres de vendredi 17 novembre.

 

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