Politique
Alexandre Allegret-Pilot (UDR) : « Il a fallu 15 gendarmes pour m’extraire de l’hystérie fasciste rouge »
Alexandre Allegret-Pilot a été pris pour cible par une quarantaine de militants d’extrême gauche. Il interpelle le ministre de l’Intérieur en séance.
Le député Alexandre Allegret-Pilot en est convaincu, ces groupuscules d’extrême gauche avaient un seul objectif lors de son déplacement dans les Cévennes dimanche dernier : faire taire les voix des élus proches du Rassemblement National.
« Quand les sauvages avancent, c’est la démocratie qui recule »
« Ils refusent le verdict des urnes, ils entravent la démocratie », déclare-t-il. Le parlementaire UDR, encore marqué par l’agression, confie avec amertume : « Il a fallu 15 gendarmes pour m’extraire de l’hystérie fasciste rouge, alimentée par le mythe du prétendu Front républicain ». Certains manifestants ont également tenu des propos grossiers en indiquant vouloir « baiser (sa) mère ».
🚨 Extrait de mon passage au Vigan. Quand les méthodes de l’extrême gauche avancent, la démocratie recule. À chaque élu agressé ou intimidé, c’est le pronostic vital de la France qui est engagé. pic.twitter.com/VFSoTmfIWF
— Allegret-Pilot Alexandre (@AllegretPilot) October 20, 2024
Alexandre Allegret-Pilot : « Suis-je un sous-député ? »
Si la droite et l’extrême droite sont fréquemment dans la ligne de mire, Alexandre Allegret-Pilot ne manque pas de souligner que « la gauche elle-même n’est pas épargnée ». Mais, pour lui, une question essentielle se pose : « Suis-je un sous-député ? Sommes-nous des sous-citoyens ?
“Ce dimanche, dans les Cévennes, une quarantaine de militants d’extrême gauche m’ont agressé”, dénonce @AllegretPilot.
“Ils refusent le verdict des urnes, ils entravent la démocratie.”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/KoQiIBC51L— LCP (@LCP) October 22, 2024
Bruno Retailleau, en réponse à cette interpellation, a assuré que l’État prendrait ses responsabilités. « Aucune violence n’est légitime. Quelle que soit l’étiquette partisane », a-t-il affirmé, tout en saluant la rapidité de l’intervention des forces de l’ordre qui ont exfiltré Allegret-Pilot. Le ministre a également rappelé qu’un suspect de 34 ans, bien connu des services de police, avait été interpellé. Il espère « qu’il sera sévèrement sanctionné ».
De plus en plus d’élus, notamment locaux, démissionnent face à la montée des menaces et des agressions. Le gouvernement tente de répondre par des actions concrètes. Retailleau a mis en avant une loi votée en mars dernier. Celle-ci prévoit un rehaussement des sanctions, la protection fonctionnelle automatique des élus et une mobilisation conjointe des procureurs et préfets. Il a également rappelé l’existence de la plateforme Pharos pour signaler ces incidents.
Alexandre Allegret-Pilot dénonce l’impunité des groupuscules d’extrême gauche
Pour Allegret-Pilot, cependant, la réponse ne saurait être uniquement légale. Il appelle à des actions plus fortes et symboliques pour restaurer l’autorité et la sécurité des élus : « Quand allez-vous dissoudre les groupuscules d’extrême gauche et neutraliser réellement tous ces individus qui menacent la vie de la cité ? », et j’ajouter : « Ceux qui se présentent en Jean Moulin de l’extrême gauche ne sont bien souvent que les héritiers des pires dictateurs ».
Le député conclut ironiquement : « Tant que des groupuscules pourront émettre des OQTF envers les élus, nous ne serons pas en sécurité. » Une phrase qui, au-delà de la provocation, traduit l’angoisse ressentie par certains élus face à la montée des violences politiques.
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