Politique
Hidalgo à Tahiti : le Parquet National Financier saisi
Un élu de l’opposition parisienne a décidé de saisir le Parquet National Financier à propos du mystérieux voyage d’Anne Hidalgo à Tahiti. La plainte contre X déposée par l’association AC Corruption sera donc, elle aussi, examinée par le Parquet National Financier.
Le déplacement d’Anne Hidalgo sur l’île de Tahiti, entre le 16 octobre et le 5 novembre, continue de faire parler et de susciter l’indignation. L’association AC Anticorruption avait déjà indiqué avoir porté plainte contre X pour détournement de fonds publics, s’interrogeant sur le but du voyage de la maire de Paris : « Soit il était officiel, et donc devait être pris en charge par la Ville, soit il était privé et devait l’être à titre personnel ».
Le Parquet National Financier a donc précisé que la plainte déposée par l’association de lutte contre la corruption et la saisine de l’élu étaient analysées, « sans qu’une enquête ne soit ouverte à ce stade ». Pour rappel, la maire de Paris (PS) s’est rendue en Polynésie du 16 octobre au 5 novembre. Ce voyage avait pour objectif, selon la mairie de Paris, de vérifier les installations du site de Teahupoo à Tahiti où se tiendront les épreuves de surf des Jeux Olympiques de 2024. En raison de tensions locales, elle s’était fait finalement remplacer par son adjoint aux Sports, Pierre Rabadan, qui faisait partie de la délégation de six élus qui l’accompagnait. Anne Hidalgo avait poursuivi son séjour 15 jours en Polynésie avec un séjour privé pour rendre visite à sa fille qui vit sur une île.
Un élu à l’identité encore inconnue
L’identité de l’élu à l’origine de la saisine et son étiquette politique restent, pour l’heure, inconnues. Tous les partis d’opposition ont démenti avoir saisi l’institution judiciaire. L’entourage de Rachida Dati (LR), la patronne du groupe Changer Paris, qui avait appelé la justice à se pencher sur les modalités du déplacement d’Anne Hidalgo, dément toute saisine, mais ajoute néanmoins que l’hypothèse est « envisagée ».
Après la plainte de l’association AC Anticorruption, Anne Hidalgo avait saisi la commission de déontologie de la Ville, en lui transmettant les factures de son voyage et son agenda. Les déontologues avaient jugé que la maire de Paris n’avait pas enfreint les règles imposées aux élus : « La Ville de Paris n’a pas financé sur des fonds publics l’activité personnelle et privée de la maire de Paris et elle n’a pas subi de préjudice. »
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