Iran : le rappeur Toomaj Salehi libéré après avoir purgé sa peine

Le rappeur iranien Toomaj Salehi, emprisonné pour son implication dans les manifestations de 2022 en Iran, a retrouvé la liberté après avoir purgé sa peine, a annoncé la justice iranienne le lundi 2 décembre. Âgé de 34 ans, il avait été arrêté en octobre 2022 pour avoir publiquement soutenu les manifestations qui secouaient le pays depuis septembre, en réaction à la mort de Mahsa Amini. Cette jeune Kurde iranienne de 22 ans avait succombé après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour des accusations de non-respect du code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran.

Libération après une peine d’un an de prison

Toomaj Salehi avait été libéré en novembre 2023, mais son arrestation avait été renouvelée quelques jours après. Il a finalement été libéré définitivement le 1ᵉʳ décembre, après avoir purgé sa peine d’un an de prison. « Toomaj Salehi, condamné à un an de prison pour propagande contre le système politique, a été libéré de prison dimanche après avoir purgé sa peine », a déclaré l’agence judiciaire iranienne Mizan.

Ses avocats avaient indiqué que les charges retenues contre lui comprenaient « incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes ». Son soutien aux manifestations, notamment à travers ses chansons et ses publications sur les réseaux sociaux, avait alimenté les accusations.

Peine capitale annulée : un retournement de situation

En avril 2023, il avait aussi été condamné à la peine capitale pour « corruption sur Terre », un des crimes les plus graves en Iran. Cependant, cette condamnation a été annulée par la Cour suprême iranienne en juin de la même année.

Les manifestations en Iran avaient donné lieu à une répression brutale, avec plusieurs centaines de morts et des milliers d’arrestations entre octobre et novembre 2022. En lien avec ces événements, dix hommes ont été exécutés après avoir été condamnés pour leur participation aux rassemblements. Ces manifestations, déclenchées par la mort de Mahsa Amini, ont révélé un climat d’oppression politique dans le régime théocratique de l’Iran.

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