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Algérie : une touriste suisse étranglée par un islamiste dans le Sahara
Le 11 octobre, Djanet a été le théâtre d’une tragédie. La vie d’une touriste suisse a été ôtée par décapitation. L’ambassade de Suisse à Alger se coordonne avec les autorités locales pour éclaircir la situation.
Le 11 octobre, une touriste suisse a tragiquement trouvé la mort à Djanet, principale ville du sud-est algérien, au cœur du Sahara. Le ministère suisse des Affaires étrangères a confirmé cette nouvelle alarmante au Figaro, attestant qu’une citoyenne suisse a été victime d’une mort violente. L’ambassade helvète s’est mise en relation avec les autorités algériennes. La défunte faisait partie d’un groupe de cinq voyageurs, tous originaires de Suisse. Pour des raisons de confidentialité, peu d’informations supplémentaires ont été fournies.
Une agression barbare
Selon des sources locales, la victime profitait d’un moment de détente à la terrasse d’un café quand, soudain, un individu armé d’un couteau s’est précipité sur elle, l’égorgeant tout en hurlant « Allah Akbar ». L’assaillant, après cette attaque odieuse, aurait été rapidement maîtrisé par des membres de la population. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre le présumé coupable à terre, entouré par des Algériens qui l’interpellent pour qu’on lui passe les menottes.
Les motifs de cette agression – si elle émane d’un groupe islamiste organisé ou d’un individu isolé cherchant à s’en prendre aux Occidentaux – restent pour l’instant flous. Ce meurtre rappelle l’assassinat en 2014 d’Hervé Gourdel, un guide français de haute montagne, enlevé en Kabylie par le groupe Jund al-Khilafa, affilié à l’État islamique.
Un terrorisme en recul
L’Algérie, qui a mené une lutte acharnée contre le terrorisme islamiste, constate un recul significatif de cette menace depuis les années 1990. Les autorités évoquent un « terrorisme résiduel », affirmant qu’il ne resterait plus qu’une centaine de combattants dans les maquis, en forte diminution par rapport aux 37 000 de 1992. Toutefois, certains éléments issus de groupes armés ont réussi à se déplacer vers le Mali, s’alliant à des organisations locales, opportunément nourris par le chaos libyen et l’effondrement des structures sécuritaires au Mali.
L’assassinat de la ressortissante suisse pourrait compromettre la relance du tourisme saharien que l’Algérie avait tenté de promouvoir à travers des initiatives attractives. Après une interruption de douze ans, la liaison Paris-Djanet a été rétablie l’an dernier, tandis qu’Air Algérie a annoncé l’ouverture de nouvelles liaisons directes vers le Sahara, affichant un succès immédiat lors de l’ouverture des réservations.
Une situation préoccupante
Bien que la situation sécuritaire semble se stabiliser, le ministère français des Affaires étrangères maintient Djanet en zone orange, déconseillant les voyages sauf pour des raisons impératives. Les zones frontalières avec le Mali, la Libye et le Niger continuent d’être classées en zone rouge, où toute forme de circulation est fortement déconseillée.
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