Quand Rima Hassan se compromet avec des terroristes

Tout commence le 7 mai 2024, lorsque Rima Hassan, députée européenne de la France Insoumise, annonce fièrement sur ses réseaux sociaux sa participation à ce forum, mettant en lumière une édition spéciale dédiée à la Palestine. Cette conférence comptait parmi ses participants des cadres du Hamas, principal responsable des massacres du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, ainsi que des membres du Djihad islamique et du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), également impliqués dans ces pogroms. Ces trois groupes sont aujourd’hui désignés comme organisations terroristes par les États-Unis et l’Union européenne.

Pourtant, Rima Hassan confirme bien sa présence comme intervenante à ce congrès réunissant divers groupes terroristes.

Mood Sud Global pic.twitter.com/ef7RCl0rYo

— Rima Hassan (@RimaHas) May 10, 2024

Régulièrement accusée d’être « une porte-parole du Hamas en France » et récemment convoquée par la police pour « apologie du terrorisme », elle s’est laissé aller à diffuser une photo de l’ouverture de cette conférence, sur laquelle figurent plusieurs membres de ces entités terroristes. Lors de leurs discours inauguraux, tous les représentants du Hamas, du FPLP et du Djihad islamique ont justifié les massacres du 7 octobre, ont validé la tactique et la poursuite de cette offensive, tant sur le plan militaire que diplomatique et politique.

Glorification des manifestations pro-Palestine par un cadre du FPLP

Le site internet du FPLP indique que Jameel Mazhar (Vice-Secrétaire Général du mouvement), a lui-même déclaré lors de la conférence :  « La résistance palestinienne dans la bande de Gaza, avec ses différentes branches militaires, mène la plus grande épopée de ces temps modernes, où elle a réussi, avec ses modestes moyens et ses opérations conjointes sur le terrain, à surprendre l’ennemi et à infliger une défaite à la plus puissante force militaire de la région, armée de toutes sortes d’armes américaines, en frappant son pouvoir de dissuasion et sa supériorité militaire. »

Il poursuit en affirmant triomphalement que les manifestations populaires qui ont eu lieu suite au « déluge d’Al-Aqsa » (c’est ainsi qu’ils appellent le « pogrom du 7 octobre ») ont considérablement élargi le cercle des sympathisants de la cause palestinienne à l’échelle mondiale : « Qui aurait pensé que le monde se soulèverait même à partir des régions les plus fortement contrôlées par le lobby sioniste, en particulier dans les pays occidentaux et surtout en Amérique ? » Un discours qui n’étonnera personne, mais qui prend tout son sens, tant et si bien incarné par Rima Hassan, leader de ces mouvements pro-Palestine en France.

On s’interroge néanmoins quant à son invitation, non pas en sa qualité « d’experte sur les réfugiés » mais en tant que « juriste », d’autant que l’avocat, et non moins terroriste, Salah Hamouri, était lui aussi sur place.

Rima Hassan semble ainsi avoir acquis une légitimité aux yeux de ces chefs politiques terroristes, incarnant à merveille la « révolution palestinienne » qu’ils appellent de leurs vœux dans les pays occidentaux.

Le Hamas promet un nouveau 7 octobre

Parmi les autres participants à cette conférence se trouvait le représentant du Hamas en Afrique du Nord.

Le site de l’Agence de presse de la République islamique d’Iran (IRNA) rapporte que Sami Abu Zuhri, chef de la section Afrique du Nord du Bureau des relations arabes et islamiques du Hamas et Chef du département politique dans la région, s’est, lui aussi, rendu en Tunisie pour participer à cette session spéciale. Yousef Hamdan, Représentant du Hamas en Algérie et chef adjoint de la section Afrique du Nord, faisait également partie de cette délégation.

Sami Abu Zuhri a donc déclaré, au sujet du 7 octobre : « Certains se précipitaient vers la normalisation, alors nous avons décidé de secouer la conscience des dirigeants et il n’y a pas d’autre moyen pour nous que cette grande bataille, et nous sommes prêts à payer davantage pour Jérusalem […]. Nous continuons sur cette voie, et cette bataille est l’une de celles que nous avons consciemment planifiées, et nous sommes conscients que son coût est élevé ».

Ce cadre du Hamas a donc annoncé qu’il y aura d’autres 7 octobre, face à un auditoire dans lequel se trouvait Rima Hassan.

Rima Hassan et l’agenda des terroristes islamistes

Au lendemain de ces discours d’ouverture, c’est au tour de Rima Hassan de monter sur scène. Elle animait un « atelier thématique » en compagnie notamment de Francesca Albanese, rapporteur spéciale auprès de l’ONU sur la question palestinienne (dont la neutralité est fortement contestée), et auquel assistait le terroriste franco-palestinien Salah Hamouri, assit au premier rang. L’atelier dura près de deux heures (vidéo à l’appui), mais Rima Hassan, d’habitude si prolifique sur ses réseaux sociaux, n’en dira pas un mot. Rien. Pas un retour quant à sa participation active à ce forum parmi des représentants terroristes. Silence radio.

Rima Hassan légitimera probablement son déplacement en arguant la présence de la Rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, le joker du « droit international » tant utilisé par LFI.

Pourtant, Francesca Albanese est loin d’être une observatrice neutre. On apprend récemment par la chercheuse au CNRS, Florence Bergeaud Blackler, que Madame Albanese a participé à une réunion publique, en Angleterre, de l’association CAGE INTERNATIONAL UK, équivalent à l’ex-CCIF « en plus dur », groupe islamiste dissous en France. La rapporteuse est également principalement mise en cause dans une affaire de conflit d’intérêt par la Commission Européenne, celle-ci ayant omis (volontairement ?) de déclarer lors de son dépôt de candidature, que son mari Massimiliano Calì travaillait en 2012 en tant qu’expert auprès du Ministre de l’Économie de l’Autorité nationale palestinienne, à Ramallah ; cela aurait dû la disqualifier de son contrat de rapporteur Spéciale aux Nations Unies.

Nombre de ses rapports ont été officiellement contestés pour leur manque de neutralité quant à la gestion de la situation israélo-palestinienne, tous accablants pour Israël évidemment.

Dès le 14 octobre 2023, alors que la réplique israélienne terrestre à Gaza n’avait pas démarré, elle accusait le gouvernement de Netanyahou de procéder à un « nettoyage ethnique »… Sans s’être rendue sur place depuis le 7 octobre, ni à Gaza, ni en Israël.

Au regard de ces éléments, on peut légitimement se questionner quant à la présence de Rima Hassan et Francesca Albanese à une conférence animée par des représentants de groupes terroristes. Ont-elles un rôle politique planifié dans le dessein d’anéantissement d’Israël, comme l’appellent de leurs vœux le Hamas, le FPLP et le Djihad Islamique ? Servent-elles honnêtement le droit international ou suivent-elles l’agenda de ces terroristes ?

Une enquête parlementaire apparait indispensable pour clarifier les liens que semblent entretenir La France Insoumise et Rima Hassan avec ces entités islamistes. Cela est d’autant plus crucial que des cellules terroristes du Hamas ont été détectées pour la première fois en Europe et arrêtées en Allemagne en décembre 2023. Non seulement celles-ci avaient planifié des attentats, notamment contre l’ambassade israélienne et une base américaine, mais les enquêteurs ont également découvert plusieurs caches d’armes. Le Hamas représente un véritable danger pour l’Europe et Rima Hassan l’incarne déjà politiquement en France, notamment depuis son élection au Parlement européen sur la liste de la France Insoumise, sans compter la vague de fureur qu’elle soulève dans la population.

À lire aussi : Aziz Bouhafsi, un djihadiste au cœur de Paris