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[Édito] De retour dans l’arène
Retrouvez l’édito de retour de notre reporter Jordan Florentin dans notre dernier magazine : Trump, l’homme à abattre.
Barbès, Château-Rouge, Aulnay-sous-Bois, Saint-Denis, Trappes, Molenbeek. C’était en 2021, à l’aube d’une campagne présidentielle qui allait sceller l’avenir des Français. Nous étions de jeunes journalistes caméra à l’épaule et micro en main, innocents, presque candides, mais avides d’explorer les raisons et conséquences d’un tel morcellement identitaire, communautaire, ethnique, religieux et culturel de notre pays. C’était notre mission : comprendre. Puis vous montrer.
Bonnette noire, logo rouge : le Rouge et le Noir. Façon Stendhal, c’était Livre Noir. Pour Julien Sorel, c’était l’uniforme militaire ou clérical. Pour nous, le combat pour la France et son identité, ou sa disparition. Pour moi, l’uniforme était celui du reporter de terrain. Ma façon à moi de mener ce combat avec vous. Immigration, islam, insécurité, écologie, culture, société, banlieues, condition animale, une lutte protéiforme et de tous les jours. Une charge à porter, des risques à prendre, des coups à supporter, des obstacles à franchir, des vérités à dénicher, des mensonges à détricoter, le réel à filmer. Il fallait le faire, il faut plus que jamais continuer à le faire.
Parce que l’élection présidentielle de 2022 a tout changé, parce que le monde journalistique a changé. Des mots ont enfin été prononcés, actés, politiquement et médiatiquement. Le Grand Remplacement n’est plus contesté que par la branche conservatrice de quelques centristes, socialistes et Républicains prisonniers de la bien-pensance des années 80. Par la macronie, en quelque sorte. L’extrême gauche, de Rokhaya Diallo à Jean-Luc Mélenchon en passant par Marine Tondelier et Sandrine Rousseau, ne le nie plus : mieux, ils enjolivent le terme. Nouveau Peuple. Cela sonne mieux. Médiatiquement, les indéboulonnables Léa Salamé, Patrick Cohen, Jean-Michel Aphatie, Nassira El Moaddem et autres prédicateurs du service public continueront à lui préférer la tendre notion de métissage. Les Français, eux, ont compris. Ils savent. Et c’est pour cela qu’ils font aujourd’hui de CNews la première chaîne d’information de France.
Mais le combat ne peut se résumer à cette prise de conscience. C’est là qu’intervient Frontières, tel un champion olympique qui reprend le flambeau de Livre Noir pour allumer la vasque du journalisme. Maintenant, il y a l’après. Les conséquences, et les solutions. Explosion des migrations, effondrement économique, guerres civiles et militaires, dérèglement climatique, crise politique. Nos combats. Reportages, micro-trottoirs, articles d’analyse et de décryptage, matinales, émissions, éditos, interviews, plateaux télés. Mes combats. Je ne suis plus seul. Nous ne sommes plus seuls. Aujourd’hui, il y a Erik, Jules, David, Louise, Alexandre, Garen, Laurianne, et tous les autres. Et vous, des milliers de lecteurs, d’abonnés à nos réseaux sociaux, à notre chaîne YouTube, demain à notre site et notre application.
J’ai rejoint Frontières. Un retour à mes premières amours, d’aucuns diront. J’ai rejoint Frontières, parce qu’il y a encore tant à faire. La plume est désormais aiguisée, affutée par l’excellente Gabrielle Cluzel, directrice de rédaction de Boulevard Voltaire, que vous connaissez bien chers lecteurs, tant elle a, comme vous, foi en la France. J’ai rejoint Frontières, parce qu’il faut reprendre le micro et la caméra. Et les emmener partout. Partout où ils ne veulent pas qu’on aille. Dans ces cités, dans ces quartiers, sur le terrain.
Pour montrer ce qu’ils ne veulent pas que vous voyiez.
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