[PORTRAIT] Zineb El Rhazoui, de Charlie au Hamas

« Je ne condamne pas le 7 octobre ! » Par ces mots, prononcés dans une récente vidéo publiée par le média francophone turc islamiste Nouvelle Aube, proche du président Erdogan, Zineb El Rhazoui met ainsi fin à une longue dérive idéologique en prenant fait et cause pour le Hamas. L’ex-égérie de Charlie Hebdo, coqueluche de la gauche rad-soc tendance vallsiste sauce Printemps républicain, a définitivement viré sa cuti.

Zineb, égérie de la lutte contre l’islam radical

Zineb El Rhazoui n’a pas toujours eu ces positions aussi forcenées contre Israël et l’Occident. Franco-marocaine, elle se fait connaitre, après des études d’arabe et de sociologie des religions, comme journaliste et militante contre l’islamisme. Elle fut notamment la porte-parole de l’association féministe Ni putes ni soumises, pige pour Charlie Hebdo, avant d’être embauchée comme journaliste au sein de l’hebdomadaire satirique en 2013, avec comme spécialisation les religions. Ce sont des vacances dans son pays d’origine, le Maroc, qui lui font éviter d’être victime de l’attentat du 7 janvier 2015 qui décime sa rédaction. Elle participe à publier le numéro des « survivants » la semaine suivante.

À partir de ce moment-là, la lutte contre l’islam radical devient une affaire personnelle. En 2016, elle publie aux éditions Ring un court brûlot anti-islamisme : « Détruire le fascisme islamique ». Laura Magné, ex-éditrice chez Ring, aujourd’hui directrice des éditions Magnus, se souvient : « Zineb était quelqu’un de très agréable. Elle maitrisait vraiment ses sujets, notamment ceux liés à l’islam. Je garde de bons souvenirs de notre travail ensemble ».

La journaliste, qui vit sous protection policière, devient l’égérie d’une certaine gauche, radicale-socialiste, laïque, proche de Manuel Valls, qui se retrouvera