Élection américaine : qu’est-ce qu’un swing state ?

Aux États-Unis, les élections présidentielles ne se jouent pas simplement en additionnant les votes populaires à l’échelle nationale, mais en remportant les voix des grands électeurs, attribués État par État. Dans ce contexte, certains États, appelés « swing states », jouent un rôle déterminant en raison de leur volatilité politique.

Qu’est-ce qu’un swing state ?

Le terme « swing state » désigne un État où aucun des deux partis majeurs — démocrate ou républicain — ne possède une domination électorale claire et constante. Contrairement aux « red states » (États traditionnellement républicains) ou aux « blue states » (États qui votent systématiquement pour les démocrates), les swing states oscillent d’une élection à l’autre, en fonction des dynamiques politiques, économiques et sociales du moment.

Ces États sont appelés « pivots » car ils peuvent basculer d’un camp à l’autre, souvent avec un écart infime de voix. Cette particularité leur confère une importance capitale lors des élections présidentielles. En 2024, des États comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, ou encore la Géorgie, attirent toute l’attention, car ils sont susceptibles de déterminer le résultat final.

Le système des grands électeurs : un jeu de tout ou rien

Pour comprendre pourquoi les swing states sont si importants, il est nécessaire de revenir sur le fonctionnement du système électoral américain. Contrairement à d’autres pays où l’élection se décide par un vote populaire direct, les États-Unis utilisent un système de grands électeurs. Chaque État dispose d’un certain nombre de grands électeurs, en fonction de sa population. La Californie, par exemple, en a 54, tandis que des États moins peuplés comme le Wyoming en ont seulement 3.

Lors des élections, le candidat qui remporte la majorité des voix dans un État obtient