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L’Italie de Meloni s’attaque au « terrorisme climatique »
Le gouvernement de Giorgia Meloni s’apprête à adopter une législation visant à encadrer les manifestations, notamment écologistes. Soutenue par Matteo Salvini, cette réforme est présentée comme une mesure nécessaire pour garantir la sécurité publique et lutter contre les perturbations liées au « terrorisme climatique ».
En Italie, sous l’égide de Giorgia Meloni, le gouvernement s’apprête à édicter une législation concernant les manifestations, en particulier celles orchestrées par des militants écologistes. Cette réforme, soutenue par la Lega de Matteo Salvini, ministre des Infrastructures et des Transports d’Italie, se dresse comme un rempart contre ce qu’il qualifie de « terrorisme climatique ».
« Les gens bien n’ont rien à craindre. »
Désormais, ceux qui choisissent de bloquer les routes pour dénoncer l’inaction climatique se verront contraints d’affronter des sanctions plus sévères. En réponse aux diatribes de ses détracteurs, Matteo Salvini a souligné que « les gens biens n’ont rien à craindre ». Ce projet de loi, déjà approuvé par la Chambre des députés et actuellement examiné par le Sénat, stipule que l’occupation d’une route lors d’une manifestation, auparavant passible d’une simple amende, pourrait dorénavant entraîner des peines de prison allant jusqu’à deux ans.
Cette initiative vise à préserver des projets d’infrastructure essentiels pour la péninsule transalpine, auxquels le ministre des Infrastructures et des Transports accorde une importance capitale, tels que le TGV Turin-Lyon et le pont qui reliera la Sicile au continent.
Renforcer l’ordre public
De nombreux progressistes italiens, dans une verve homilétique, ont condamné cette législation, la qualifiant de menace pour la démocratie. Giuseppe De Marzo, coordinateur national d’une coalition d’associations, affirme : « Nous n’avons jamais fait face à une attaque contre la civilisation démocratique comme celle lancée par le gouvernement Meloni. » L’Alliance Verte et Gauche (AVS) ainsi que le Mouvement 5 Étoiles (M5S) qualifient également ce texte de « liberticide ».
Parallèlement, le projet de loi sur la sécurité comprend des mesures visant à améliorer l’efficacité du système judiciaire, telles que l’instauration d’un délit de « révolte » dans les établissements pénitentiaires. Alors que le pays transalpin fait face à des défis en matière de surpopulation carcérale, ces nouvelles sanctions visent à dissuader de nouveaux mouvements de protestation.
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