People&baby : deux anciennes employées de crèche condamnées pour violences sur enfants

Des familles accusaient les deux femmes, âgées aujourd’hui de 48 et 35 ans, d’avoir affamé leurs bébés, dont certains ont vu leur courbe de poids se dégrader au cours de leur accueil dans l’établissement People&baby de Villeneuve-d’Ascq. D’autres ont rapporté qu’elles les avaient enfermés seuls, dans le noir, sans doudou ni tétine, en les laissant pleurer et hurler.

La première famille à avoir donné l’alerte, tant au niveau judiciaire que médiatique, a constaté une trace de main d’adulte sur le cou de l’un de ses petits garçons. Une autre a fait état d’un hématome sur le front de sa petite fille, sans explication sur son origine. Les faits de maltraitance se sont déroulés entre septembre 2019 et mai 2021, avec des conséquences durables sur la santé mentale des enfants, qui souffrent désormais de troubles anxieux et nécessitent un suivi psychologique.

Sanctions et révélations des maltraitances au sein de la crèche People&baby

Absentes lors de l’audience, les deux prévenues ont fait l’objet d’un procès qui a révélé des comportements alarmants. D’après les informations du Figaro, l’ancienne directrice de People&baby a été reconnue coupable de violences sur trois enfants et se voit interdire tout contact avec des mineurs pendant trois ans. L’ancienne infirmière, quant à elle, a été jugée responsable de violences sur huit enfants et a écopé d’une interdiction de cinq ans. De plus, dix mois de prison avec sursis ont été prononcés à leur encontre, alors que six mois de sursis avaient été requis pour la directrice et douze mois avec sursis pour l’ex-infirmière.

Le jugement a été rendu dans un climat de méfiance croissante envers les crèches privées, exacerbée par la publication récente d’un ouvrage sur les dérives dans ce secteur, en particulier au sein du groupe People&baby. Cette enquête, intitulée Les Ogres, réalisée par le journaliste Victor Castanet, a mis en lumière les dysfonctionnements et les abus au sein de ces établissements.

 

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