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Hommage en Israël : un an après l’attaque du 7 octobre, les cérémonies débutent
Un an, jour pour jour, s’est écoulé. Pas moins de 370 personnes étaient mises à mort dans une offensive sanguinolente du Hamas à Réïm, lors d’un festival. Le bilan du massacre atteignait les 364 victimes.
Les premières lueurs de ce lundi 7 octobre font leur timide apparition sur la terre du Proche-Orient. À l’aube, Israël entame les premières cérémonies commémoratives, marquant le premier anniversaire de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Il est 6h29 (5h29, heure française), l’ascension de l’astre de feu annonce la journée la plus meurtrière de l’histoire du pays, ayant déclenché la guerre en cours à Gaza. À Réïm, terres de massacre et lieu du festival de musique Nova, où un peu moins de 370 personnes avaient été tuées, une foule recueillie donne le coup d’envoi de ces cérémonies par une minute de silence.
Les sons cadencés de la dernière mélodie entendue sur le site, un an auparavant, ont résonné pendant quelques minutes devant une foule de familles endeuillées. Des larmes amères et douloureuses coulent sur les joues des proches des victimes. La musique se coupe brutalement pour revivre l’horreur, comme le jour de l’attaque. Le président israélien Isaac Herzog présent sur les lieux, fait la rencontre des familles de victimes. Le kadish, la prière des morts, a été lu par plusieurs pères ayant perdu leur fils au festival Nova. La cérémonie s’achève après que le chanteur Israël Bar-On eut interprété la Hatikva (« L’Espoir » en hébreu), l’hymne national israélien.
Israël : « une cicatrice sur l’humanité »
À cette occasion, Isaac Herzog a également exhorté le monde à « soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis ». Le 7 octobre 2023 marque : « une cicatrice sur l’humanité […] une cicatrice sur la face de la Terre », et « le monde doit se rendre compte et comprendre que pour changer le cours de l’histoire et apporter la paix et un avenir meilleur à la région, il doit soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis », rédige-t-il dans un communiqué.
Pendant que les mains tressaillantes de proches éplorés allument des bougies, l’écho des tirs d’artillerie résonne, entrecoupé du vrombissement des hélicoptères. Non loin de Réïm, dans la bande de Gaza, le fracas de la guerre se fait toujours sentir. Cette cérémonie, la première d’une longue série de souvenirs, se dresse dans un vif contexte de guerre. Et tandis que le pays lutte dans la bande de Gaza, un nouveau front s’embrase : le Liban, où, depuis une semaine déjà, l’armée israélienne mène une offensive terrestre contre les forces du Hezbollah, étendant le brasier du conflit d’apparence inachevable.
« Comme pour tout le monde en Israël, [nous vivons des moments] difficiles », a déclaré à l’AFP Israël Livman, oncle d’Eliakim Livman, l’une des victimes du festival Nova. « Nous espérons que du fond de ce gouffre où nous sommes tombés, il n’y aura plus dorénavant qu’une ascension, et que de là, nous nous élèverons par l’unité […] par la joie […] et avec l’aide de Dieu », a-t-il conclu.
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