Société
Salvini et Orbán unis contre Bruxelles : « écoterrorisme » et politiques migratoires au cœur du débat
Dimanche 6 octobre, lors d’un rassemblement organisé à Pontida, en Italie, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ont critiqué avec véhémence la Commission européenne de Bruxelles.
Ce dimanche à Pontida, dans le nord de l’Italie, Matteo Salvini et Viktor Orbán se sont retrouvés pour un grand rassemblement de la Ligue, parti populiste d’extrême droite dirigé par le vice-Premier ministre italien. L’occasion pour les deux figures de la droite nationaliste européenne de lancer des attaques contre une Commission européenne qui nuit aux intérêts des peuples européens.
The number of #migrants in Hungary is zero. We will not surrender our country, we will not allow them to change our culture. #Hungary is our home, and we want to feel at home in it. #Pontida24 #StopMigration pic.twitter.com/Cy5jDsYzcZ
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) October 7, 2024
Une opposition réitérée aux politiques migratoires européennes
Accueilli chaleureusement, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, a réaffirmé son opposition aux politiques migratoires européennes et a menacé de les envoyer directement à Bruxelles si l’Union européenne continuait de faire pression sur son pays : « Nous ne renoncerons jamais à notre liberté et nous ne céderons jamais nos pays aux étrangers. Nous ne cédons pas nos pays ni aux bureaucrates de Bruxelles, ni aux puissances financières, ni aux migrants ».
Ce rassemblement a aussi permis à Viktor Orbán d’exprimer son soutien à Salvini, qui fait face à des poursuites judiciaires. En effet, ce dernier risque une peine de six ans de prison pour avoir refusé de laisser débarquer 147 migrants lorsqu’il était ministre de l’Intérieur en 2019.
Une offensive contre l’« écoterrorisme » de Bruxelles
Salvini, de son côté, a centré son discours sur une dénonciation des politiques environnementales de l’UE. Qualifiant la Commission de « bureaucratique » et « écoterroriste », il a accusé Bruxelles de menacer l’économie italienne en imposant des régulations qui, selon lui, favorisent davantage les intérêts de pays comme la Chine ou la Turquie que ceux des agriculteurs et entrepreneurs européens. « Nous devons protéger nos industries et nos fermes face à ces décisions destructrices », a-t-il lancé sous les applaudissements.
Ce rapprochement entre Salvini et Orbán illustre l’alliance grandissante des forces eurosceptiques et nationalistes à travers l’Europe. Leur objectif commun : une Europe plus protectionniste et souverainiste, loin des « diktats » de Bruxelles en matière d’immigration et d’écologie.
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