Un marocain sous OQTF interpellé après avoir suivi un véhicule de police avec un drone

Un homme de 31 ans a été interpellé samedi soir dans le quartier du Mas-de-Mingue à Nîmes (Gard). L’individu, connu des autorités et sous le coup d’une OQTF, il a été placé en rétention en vue de son expulsion vers le Maroc.

Les policiers du Groupe de sécurité de proximité (GSP) effectuaient un contrôle de routine aux abords du quartier lorsque leur attention a été attirée par un drone qui survolait la zone, multipliant les passages au-dessus d’eux.

Un ressortissant marocain sous OQTF bien connu des services de police

Vers 20 heures, alors que les policiers quittaient les lieux en voiture, ils ont remarqué que l’appareil continuait de les suivre. Face à cette situation, les agents ont rapidement entamé des recherches pour localiser le pilote du drone. Ils ont finalement identifié un individu dans le secteur. Ce dernier, se sentant repéré, a tenté de détruire la télécommande de l’appareil, probablement pour éviter d’être inculpé.

L’homme arrêté est un ressortissant marocain bien connu des services de police. Il avait déjà purgé une peine de dix ans de prison et faisait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il était également sous le coup d’une interdiction de séjour délivrée par la préfecture du Lot. Après son arrestation, il a été placé en garde à vue avant d’être transféré dans un centre de rétention administrative en vue de son expulsion vers le Maroc.

Un manque criant de moyens pour les forces de l’ordre

Réagissant à cet incident pour Actu17, Abdel Nahass, secrétaire zonal adjoint Est du syndicat de police Un1té, a exprimé son inquiétude. « Je ne suis absolument pas surpris », a-t-il déclaré. « Cet individu, sous OQTF, a été pris en flagrant délit de surveillance des forces de l’ordre à l’aide d’un drone […] C’est un exemple frappant de la réalité actuelle : les délinquants sont souvent mieux équipés que nos forces de police. »

Le syndicaliste a également dénoncé le manque d’équipements adéquats pour les policiers dans certaines régions. Il a notamment évoqué le cas de la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) à Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle, qui ne dispose toujours pas de drones malgré une criminalité et un trafic de stupéfiants à forte hausse.

 

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