Société
Villeurbanne : les habitants face au trafic de drogue
La préfecture du Rhône a annoncé ce week-end toute une série de mesures pour rétablir le calme dans le quartier du Tonkin situé à Villeurbanne, près de Lyon, où trois fusillades ont eu lieu en cinq jours sur fond de trafic de drogue.
L’appel à l’aide des habitants du quartier du Tonkin à Villeurbanne près de Lyon a été entendu. L’État a annoncé l’arrivée « d’effectifs supplémentaires » de police qui seront déployés dans le quartier à la demande de la mairie, alertée en partie par le collectif d’habitants « Tonkin pai(x)sible ». Entre «50 et 60» membres des forces de l’ordre, notamment des CRS, sont déjà déployés dans ce quartier ». Pourtant, cet effectif ne suffit plus face à la violence et aux proportions que prend le trafic de drogue.
Des fusillades récurrentes à Villeurbanne
Trois fusillades ont eu lieu en cinq jours sur fond de trafic de drogue. L’ensemble de ces échanges de tirs ont eu lieu dans un espace compris entre deux rues, près de points de deals connus. Un jeune homme a été blessé aux jambes par trois balles tirées par deux hommes qui ont pris la fuite en scooter et deux fusillades ont eu lieu près d’une école. En tout, trois personnes ont été interpellées durant l’enquête sans que le lien avec ces tirs ne soit déterminé. Deux hommes ont été inculpés pour «vol de véhicule et trafic de stupéfiants», a précisé la préfète.
D’après la préfecture, 158 opérations antidrogues ont été menées sur ce secteur depuis le début de l’année 2023, conduisant à l’interpellation d’une centaine de personnes, de la saisie de 50 kg de drogue et de six armes à feu. Mais la préfecture souhaite aller plus loin encore dans la résolution de ce conflit et de ses dangers : selon la préfète Fabienne Buccio, « quotidiennement, il y aura des forces de l’ordre qui seront là au moment de la rentrée des classes, de la sortie des classes, qui patrouilleront dans le quartier ». Les chiffres sur les renforts attendus n’ont pas été communiqués, mais les renforts resteront « le temps qu’il faudra ».
Interrogé sur une résolution définitive des affrontements entre bandes rivales, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenu tout de même à rappeler que le trafic subsiste grâce à ses consommateurs, et que chacun d’entre eux avait une part de responsabilité dans la violence qui paralyse le quartier du Tonkin à Villeurbanne.
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