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Moldavie : un référendum sur l’adhésion à l’UE se solde par un résultat très serré
Le référendum organisé en Moldavie, concernant l’inscription dans leur constitution de l’objectif d’adhésion à l’Union européenne, a donné lieu à des résultats très serrés. Bien que le « non » ait dominé le scrutin pendant une grande partie du processus, le décompte a inversé la tendance, permettant au « oui » de prendre l’avantage avec 50,03 % des suffrages.
Le référendum organisé en Moldavie, concernant l’inscription de l’adhésion à l’Union européenne (UE) dans la Constitution du pays, a donné lieu à des résultats extrêmement serrés selon les données presque finales publiées ce lundi par la Commission électorale. Alors que le « non » semblait en tête pendant une grande partie du scrutin, le décompte final des bulletins a inversé la tendance, plaçant le « oui » légèrement devant avec 50,03 % des suffrages après le dépouillement de plus de 98 % des bulletins.
Réaction de la cheffe d’État
Dans sa première réaction officielle, la présidente Maia Sandu a dénoncé « une attaque sans précédent contre la démocratie » et a promis de « ne pas plier ». Elle a accusé des « groupes criminels » travaillant avec des forces étrangères hostiles d’avoir attaqué le pays avec des sommes considérables d’argent, des mensonges et de la propagande pour plonger la Moldavie dans une situation d’incertitude et d’instabilité.
Maia Sandu, qui a récemment pris ses distances avec Moscou après l’invasion de l’Ukraine, a également remporté le premier tour de la présidentielle avec 38 % des voix. Elle affrontera le 3 novembre Alexandr Stoianoglo, ancien procureur soutenu par les socialistes prorusses, qui a surpris avec près de 29 % des suffrages.
Un pari risqué en Moldavie
Le référendum, convoqué pour confirmer la stratégie proeuropéenne de Sandu et déterminer le « destin » de cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants, pourrait être considéré comme un échec. Bien que le « oui » l’emporte finalement, ce résultat risque d’affaiblir l’image proeuropéenne de la population et le leadership de Maia Sandu, selon le politologue français Florent Parmentier.
Première femme à occuper la présidence depuis 2020, Maia Sandu est devenue une figure incontournable sur la scène européenne. Dans un contexte géopolitique complexe, marqué par la guerre en Ukraine et les dérives autoritaires en Géorgie, la Moldavie offrait un espoir à Bruxelles. Cependant, avec ce revers, une victoire de Mme Sandu au second tour de la présidentielle n’est pas garantie.
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