Politique
Rachel Keke et deux autres députés risquent l’inéligibilité pour manquement à la déclaration de patrimoine
Trois ex-députés, dont Rachel Keke, font face à une procédure après avoir omis de déposer leurs déclarations de patrimoine dans les délais exigés. Ils risquent une inéligibilité de cinq ans.
Patrice Perrot, ex-député Renaissance de la Nièvre, Pascal Lavergne, ex-MoDem de Gironde, et Rachel Keke, ex-LFI du Val-de-Marne, sont sous le coup d’une procédure engagée par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Tous trois n’ont pas déposé leur déclaration de patrimoine dans les délais impartis, après leur échec aux dernières législatives. Ils pourraient bien se voir interdire de se présenter à nouveau aux élections pour une durée de cinq ans.
Une obligation légale négligée
Sur le site de la HATVP, une mention en apparence anodine — « déclaration non déposée » — trahit pourtant une situation bien plus lourde. Selon la loi, les députés doivent transmettre leur situation patrimoniale dans un délai de deux mois après la fin de leur mandat, soit avant le 9 août pour ceux dont les fonctions se sont terminées le 9 juin. Un oubli ou une négligence ? Quoi qu’il en soit, la HATVP ne plaisante pas avec cette obligation et a déjà saisi le procureur de la République, comme elle le fait habituellement lorsque les rappels répétés n’ont pas été suivis d’effet.
Sanctions financières et politiques pour Rachel Keke
Le parquet de Créteil a confirmé avoir ouvert une enquête contre Rachel Keke pour non-déclaration de patrimoine, précisant que cette infraction est passible de 15 000 euros d’amende, mais surtout, d’une inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans. Une sanction lourde qui plane désormais comme une épée de Damoclès sur ces trois ex-parlementaires.
Transparence et responsabilités politiques
Cette situation illustre une fois de plus les exigences de transparence auxquelles sont soumis les élus, et les risques encourus en cas de manquement. L’enjeu pour la HATVP est de garantir la confiance des citoyens dans leurs représentants, et de rappeler que, même après un mandat, les obligations légales restent impérieuses.
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