Immigration
[MàJ] Le migrant algérien sous OQTF qui avait menacé des contrôleurs avec un couteau à Bobigny finalement relâché
Un migrant algérien sous OQTF, armé d’un couteau de 20 cm, a menacé de mort des contrôleurs et des passagers à Bobigny. Cet incident relance les débats sur l’exécution des OQTF en France. L’assaillant échappe à toute poursuite pénale.
Un homme en situation irrégulière, sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), a été arrêté vendredi à Bobigny après avoir menacé de mort des contrôleurs et des passagers dans un bus avec un couteau de 20 cm.
Un incident violent à la gare routière de Bobigny
Le vendredi 13 octobre 2024, à 16h35, un homme armé d’un couteau de cuisine de 20 cm a été interpellé à la gare routière Pablo Picasso de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le suspect, Brahim Brahmi, 24 ans, originaire de Tlemcen en Algérie, en situation irrégulière sous OQTF, a menacé de mort deux contrôleurs et les passagers d’un bus. Selon les témoignages, l’homme aurait crié « je vais tuer tout le monde » et proféré des menaces de mort en arabe envers les contrôleurs et les passagers.
L’alarme a été donnée, et la police est intervenue rapidement. Les agents ont sorti leurs armes de service, ont sécurisé les passagers en les faisant descendre, puis ont procédé à l’arrestation du suspect. Malgré la résistance du délinquant, qui a frappé les policiers à coups de poings et de pieds, il a finalement été maîtrisé et mis en garde à vue.
Un criminel récidiviste sous OQTF
Brahim Brahmi n’en est pas à sa première confrontation avec la justice. Déjà connu des services de police pour vente à la sauvette, vol et violence, il fait l’objet d’une OQTF sans délai et d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF). Pourtant, il était toujours présent sur le sol français, ce qui soulève de sérieuses questions sur l’efficacité des dispositifs d’expulsion en vigueur.
Lors de son interpellation, l’homme a été accusé de menaces de mort avec arme, port d’arme de catégorie D, rébellion et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP). Selon les informations de Valeurs, les contrôleurs et certains passagers du bus ont déposé plainte suite à cet incident, qui a suscité une vive inquiétude.
Malgré la gravité des faits et les multiples plaintes déposées contre l’assaillant, aucune poursuite pénale n’a été engagée contre lui, selon des informations obtenues par jeanmarcmorandini.com, ce lundi 21 octobre. Cette décision de justice suscite l’incompréhension, notamment face aux risques évidents pour la sécurité publique et la multiplication de ce type d’incidents.
Le débat autour des OQTF en France
Cet événement relance le débat sur l’exécution des OQTF en France, alors que de nombreux récents faits divers impliquant des étrangers sous ce statut ont provoqué l’indignation. En France, les OQTF concernent les étrangers en situation irrégulière qui doivent quitter le pays sous un certain délai. Cependant, une faible proportion de ces décisions est réellement appliquée, avec seulement 15,3 % des OQTF exécutées en 2023.
Un récent sondage réalisé par CSA pour Europe 1 et le JDD montre que 84 % des Français sont favorables à l’emprisonnement systématique des étrangers sous OQTF ayant commis des crimes ou délits avant leur expulsion. Cette mesure est particulièrement soutenue par les sympathisants de droite, avec 97 % des partisans du Rassemblement National (RN) et 92 % des Républicains favorables à une application stricte de ces expulsions.
L’homme, âgé de 24 ans, se trouvait également sous le coup d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF), une fiche E qui s’applique aux étrangers faisant l’objet d’une OQTF lorsque ceux-ci ne quittent pas le territoire dans le délai imparti de 30 jours pour un départ volontaire. Ce statut juridique ajoute une dimension supplémentaire à cette affaire, questionnant la gestion par les autorités judiciaires de ces situations et leur capacité à faire appliquer les mesures d’éloignement effectives.
Le plan de Bruno Retailleau pour renforcer les expulsions
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment dévoilé son plan pour intensifier l’exécution des OQTF, en particulier pour les étrangers considérés comme dangereux. Il propose d’allonger la durée de rétention administrative des personnes sous OQTF, notamment pour les profils criminels, en prolongeant la durée de détention au-delà des 90 jours actuels, jusqu’à 210 jours.
Retailleau a souligné l’urgence de ces réformes après des événements tragiques, tels que le meurtre de Philippine, une étudiante tuée par un homme sous OQTF. Il insiste sur la nécessité de renforcer les moyens d’expulsion pour garantir la sécurité publique.
Cet incident à Bobigny s’inscrit dans un contexte plus large où les autorités françaises cherchent à répondre à une opinion publique de plus en plus favorable à des mesures plus strictes à l’encontre des étrangers en situation irrégulière.
L’absence de poursuites à l’encontre de l’assaillant pourrait bien raviver les débats sur les dysfonctionnements du système judiciaire dans les dossiers relatifs à l’immigration clandestine, et pose la question des outils à disposition des forces de l’ordre pour garantir la sécurité des citoyens.
À lire aussi : Bruno Retailleau dévoile son plan pour intensifier les expulsions d’OQTF
1 commentaire
vert10
Les saoudiens arrivent a renvoyer 4000 algériens en 2 semaines.
Le chantage aux visas pour la mecque est efficace
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