Société
Pouvoir d’achat : près d’un Français sur deux est à découvert au moins une fois par an
Selon une étude de Panorabanques sur le pouvoir d’achat, 45 % des Français se retrouvent à découvert au moins une fois par an, avec un montant moyen de 223 euros.
Malgré le ralentissement de l’inflation, les Français continuent de ressentir une pression sur leur pouvoir d’achat. Selon la dernière étude de Panorabanques*, 43% des Français déclarent avoir un pouvoir d’achat faible, une tendance légèrement à la hausse depuis l’an dernier. Tandis que 52% le jugent convenable, seuls 5% estiment leur pouvoir d’achat élevé, un chiffre stable depuis plusieurs années.
Une baisse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement de l’inflation
Le ralentissement de la hausse des prix n’a pas suffi à alléger les contraintes budgétaires. En effet, 49% des Français estiment avoir perdu du pouvoir d’achat depuis le début de l’année, un chiffre certes en baisse par rapport à 57% en 2023. Cependant, ce ralentissement de l’inflation ne signifie pas une baisse des prix, mais plutôt une augmentation moins rapide de ceux-ci. Les sondés évaluent leur perte de pouvoir d’achat à environ 115,50 euros par mois, due principalement aux coûts de l’alimentation et de l’énergie.
Face à ces tensions financières, les Français adoptent plusieurs stratégies : 81% réduisent leurs dépenses, 36% puisent dans leur épargne et 5% recourent au crédit à la consommation pour subvenir à leurs besoins.
Le découvert bancaire, une réalité fréquente
Malgré leurs efforts, une grande part des foyers se retrouvent à découvert. L’étude révèle que 45% des Français sont à découvert au moins une fois par an, un chiffre stable par rapport à 2023. Environ 18% se retrouvent dans cette situation chaque mois. Le montant moyen du découvert a légèrement diminué, passant de 232 euros en 2023 à 223 euros en 2024.
Chez ceux disposant d’une autorisation de découvert, 30% dépassent parfois leur plafond autorisé, et 8% le font systématiquement. Ces dépassements, généralement entre 100 et 300 euros, sont souvent justifiés par l’incapacité à compenser la hausse des prix, une difficulté invoquée par 34% des répondants.
Pour combler ces découverts, 46% des Français puisent dans leur épargne et 26% réduisent leurs dépenses non essentielles.
*Cette étude s’appuie sur un sondage réalisé par Discurv (Made in vote) pour Panorabanques, mené auprès de 1.000 Français de 18 ans et plus, sélectionnés selon la méthode des quotas pour représenter la diversité de la population française (sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération).
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