Politique
Thomas Ménagé député RN « Yassine Belattar a une oreillette directe à l’Élysée ! »
Thomas Ménagé a accordé un entretien à Frontières. Le député a évoqué les projets du Rassemblement national sur la question épineuse du budget, ainsi que les subventions destinées aux associations pro-migrants. Il a également exprimé une opinion tranchée, sur le déplacement diplomatique d’Emmanuel Macron au Maroc, accompagné de Yassine Belattar.
Thomas Ménagé, député RN, revient dans le cadre de la Matinale sur la présence de Y. Belattar dans la délégation française au Maroc, sur le vote du budget par le Rassemblement National et sur la niche parlementaire RN prévue à l’Assemblée nationale.
Le Rassemblement national a obtenu la suppression de la taxe sur l’électricité, est-ce une première victoire lors de ces débats houleux sur le budget ?
Il y a eu d’autres victoires similaires, mais celle-ci représente un succès symbolique, car elle est attendue par les classes populaires et moyennes, qui ont été durement frappées par une hausse de 45 % du coût de l’électricité ces dernières années. Aujourd’hui, notre priorité est de défendre une réduction de la TVA de 20 % à 5,5 %, afin de limiter cette hausse pour les Français qui attendent une baisse des prix.
En effet, alors que les tarifs du marché de l’énergie ont diminué, cette baisse ne se répercute pas toujours sur les consommateurs, un peu comme pour le carburant : les hausses de prix sont rapidement appliquées, mais les baisses prennent plus de temps à se manifester. Ce blocage de la hausse des prix constitue une première victoire, mais le combat devra se poursuivre dans la durée. L’objectif est notamment de prévenir un éventuel recours au 49.3, qui permettrait à Michel Barnier de contourner ce vote populaire et la décision de la représentation nationale.
Yassine Belattar a accompagné Emmanuel Macron lors d’un voyage diplomatique au Maroc, êtes-vous surpris de voir Yassine Belattar représenter la France à l’étranger ?
Emmanuel Macron affaiblit non seulement la réponse française face à l’islamisme radical, mais aussi la diplomatie et l’image même de la France. Ces images, incroyables aujourd’hui, auraient été inimaginables il y a seulement quelques années. Il semble qu’Emmanuel Macron, jusqu’au dernier jour de son mandat, s’emploie à nuire à l’image de notre pays et à sa diplomatie, ce qui pourrait, en fin de compte, éroder ce que les Français apprécient en France.
C’est une véritable honte de voir Y. Belattar, un islamiste notoire et un danger public, déjà condamné pour menace de mort, présent dans l’avion présidentiel, donnant de surcroît une image déplorable en tenue décontractée. Le président de la République devra un jour rendre des comptes pour ce manquement, qui ternit l’image de la France. Un tel comportement est à l’opposé de ce que l’on attend d’un chef d’État.
Certains habitants de la circonscription expriment leur honte, déplorant que le président de la République en soit arrivé à ce point. En tant que chef d’État, il devrait s’élever au-dessus des polémiques, et pourtant, son comportement durant la marche contre l’antisémitisme a suscité des interrogations.
On sait que Yassine Belattar avait déconseillé au président de s’y rendre, et il semble maintenant avoir une oreillette directe à l’Élysée, au point de peser sur les décisions présidentielles. En matière de diplomatie, cette influence s’est également ressentie, notamment dans certaines déclarations concernant Israël, qui laissent se demander si elles ne seraient pas le reflet de l’opinion de Belattar.
Êtes-vous favorable à la suppression totale des subventions aux associations pro-migrants ?
Deux types de missions sont en cause : celles d’associations qui, au lieu de servir l’intérêt des Français, orientent leurs actions contre les politiques publiques d’immigration. Elles conseillent les migrants sur les démarches à suivre, les documents à fournir et les arguments à présenter pour répondre aux critères d’admission. Cette aide juridique doit être régulée. Il est essentiel, pour garantir les droits de la défense, de fournir une assistance juridique à ces personnes, mais celle-ci devrait être internalisée, par exemple au sein de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
À l’OFII, il existe déjà un service médical permettant d’éviter les abus, en assurant que les médecins soient directement sous sa responsabilité. Un système similaire pourrait être envisagé pour l’assistance juridique, afin de garantir que celle-ci ne permette pas de contourner les règles, mais de vérifier si les migrants remplissent réellement les critères, notamment celui de l’asile, pour pouvoir rester en France. Le second volet de cette réflexion concerne la question du logement. Les 500 millions d’euros alloués permettraient de réinternaliser l’aide juridique, mais également de revoir la gestion des logements alloués aux migrants.
Actuellement, certaines associations disposent de logements dédiés qu’il serait impossible de vider sans préavis. Une politique migratoire plus globale est nécessaire pour ralentir les flux migratoires et mettre en place des expulsions progressives. Les associations aujourd’hui rémunérées pour loger ces personnes se retrouveraient alors face à des individus potentiellement sans abri.
Il est donc essentiel de traiter les dossiers, d’émettre des obligations de quitter le territoire français (OQTF) pour ceux qui y sont éligibles, et de s’assurer que ces obligations soient effectivement exécutées. Une réponse immédiate et radicale ne serait ni faisable ni honnête envers les Français. Une approche progressive, en accord avec notre vision de la politique, est indispensable pour répondre à ces attentes de manière réaliste.
Quels sont les projets que vous allez porter lors de la niche parlementaire du Rassemblement national ?
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