Politique
Yassine Belattar avec Macron au Maroc : l’humoriste déclenche une vague d’indignation
L’apparition de Yassine Belattar, invité surprise dans la délégation d’Emmanuel Macron au Maroc, a jeté un pavé dans la mare. Ce choix, lourd de symboles, a aussitôt enflammé les critiques publiques.
Un invité inattendu s’est glissé dans la délégation officielle d’Emmanuel Macron pour sa visite d’État au Maroc : Yassine Belattar. Proche du président depuis plusieurs années, cet humoriste controversé a fait son apparition, ajoutée en dernière minute par l’Élysée. Une présence qui n’a pas manqué de susciter un tollé.
La surprise a été de courte durée, les critiques se sont rapidement multipliées. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a exprimé son indignation sur X : « Comment ce prétendu humoriste, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF, peut-il être présent à un voyage de cette importance en compagnie du président de la République ? C’est aussi irrespectueux pour la France que pour le Maroc ».
Une image qui choque
L’ire s’est accentuée avec les critiques de Marion Maréchal, qui s’est indignée non seulement de la présence de l’humoriste mais également de son accoutrement lors de l’événement : « Yassine Belattar qui plus est en survêtement, ne représente pas la France. Ce condamné à 4 mois de prison ferme pour menaces de mort, qui est aussi un compagnon de route des islamistes, fait honte à la délégation française en visite au pays ami qu’est le Maroc ».
Sur CNews, le maire de Béziers, Robert Ménard, s’est aussi livré à une analyse cinglante, dénonçant ce qu’il perçoit comme une attraction pour les personnalités sulfureuses : « C’est la fascination des hommes de pouvoir pour les petites racailles… Il y a toujours des bourgeois qui veulent fréquenter des voyous ».
L’Élysée défend son choix
Face à cette controverse, l’Élysée nie toute « dissimulation », soulignant que l’ajout de l’humoriste à la délégation officielle relève d’une décision tardive. L’humoriste, quant à lui, a réagi en story Instagram, se disant « fier » d’avoir accompagné le chef de l’État et ajoutant, laconique : « Un moment historique, pas besoin d’en faire d’histoires ».
L’incident révèle une fracture profonde : celle entre les ambitions d’inclusion de l’exécutif et une exigence d’exemplarité publique, pour certains difficilement conciliables avec la présence de figures aussi controversées.
Lecornu et Belattar : un échange qui suscite la controverse
Une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, mettant en lumière une conversation entre l’humoriste controversé Yassine Belattar et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a suscité une réaction vive parmi les internautes. Pour justifier cette rencontre inattendue avec le proche des antisémites du CCIF, l’entourage de Sébastien Lecornu a affirmé que le ministre avait d’abord pris l’humoriste pour un technicien, tentant ainsi de minimiser l’importance de cet échange. Les images de cette discussion se sont rapidement répandues, provoquant une indignation généralisée.
Donc Yassine Belattar est très proche avec Lecornu, le ministre des Armées de la France🤔
Rappelons que Belattar proche du CCIF avait conseillé Emmanuel Macron de ne pas marcher aux côtés des juifs lors de la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre… pic.twitter.com/TkuMkvoQ5U
— Destination Télé (@DestinationTele) October 28, 2024
Apparenté à cette situation, l’humoriste était vêtu d’un jogging, de baskets et d’une veste décontractée, lorsqu’il s’est approché du ministre des Armées pour le féliciter suite à son apparition récente sur France 2. Ce même accoutrement a été celui avec lequel il a plus tard serré la main du roi Mohammed VI.
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