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Guerre en Ukraine : que ferait Donald Trump pour tenter de résoudre ce conflit ?
Dans une semaine, les Américains seront convoqués aux urnes pour élire leur prochain président. S’il est élu, Donald Trump a promis qu’il résoudrait la guerre opposant depuis deux ans et demi, l’Ukraine à la Russie.
Analysons en détail la politique que Donald Trump pourrait mettre en œuvre pour tenter de mettre fin à ce conflit, loin des caricatures faites par ses opposants. Randy Yaloz, avocat franco-américain, décrypte pour Frontières l’élection présidentielle américaine. Il est également président de Republicains Overseas Action, et chercheur Invité du Danube Institute.
Donald Trump et le retour d’un leadership fort
En février 2022, peu de temps après le début du conflit opposant Moscou à Kiev, le candidat républicain à la Maison-Blanche déclarait que Vladimir Poutine avait décidé d’envahir le territoire ukrainien parce qu’il avait senti la « faiblesse » du leadership des États-Unis sous Joe Biden. Il avait entièrement raison. D’ailleurs, Donald Trump est l’un des rares dirigeants occidentaux contemporains à comprendre la psychologie de nos adversaires, voire de nos ennemis, que ce soit celle du leader iranien, nord-coréen, chinois ou russe. Il sait que le maître du Kremlin, notamment par son parcours d’agent du KBG à l’époque soviétique, ne recule devant rien, si ce n’est devant une personnalité aussi forte que lui.
C’est la raison pour laquelle, s’il est élu le 5 novembre prochain, la première étape du retour à la paix à l’Est du vieux continent passera inévitablement par le retour de la force. Depuis 2021, les démocrates et plus précisément l’Administration Biden ont failli dans leur mission de préserver le leadership et la crédibilité de l’Amérique dans le monde. Le président Trump s’attellera donc, dans un premier temps, à rétablir un leadership fort afin que la Russie prenne au sérieux les appels de l’Occident à mettre fin aux hostilités en Ukraine.
Un accord équitable
La deuxième étape du règlement du conflit entre la Russie et l’Ukraine sera celle d’un accord. Et c’est ce qu’a rappelé Donald Trump en marge d’une rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky à New York au mois de septembre. Il avait d’ailleurs appelé à un « accord juste » pour les deux parties. Des négociations entre Moscou et Kiev sont d’autant plus indispensables qu’elles sont inévitables. Ceux qui prétendent que tel ou tel camp doit absolument remporter la victoire sont dans l’erreur.
Aucune des deux nations en conflit, que ce soit la Russie ou l’Ukraine, ne se laissera être totalement défaite. Et affirmer de telles choses, c’est prendre le risque de faire durer une guerre qui doit prendre fin. Le mauvais procès des démocrates Depuis des années, les démocrates affirment à tort que le président Trump est très complaisant à l’égard de la Russie de Vladimir Poutine et que son plan pour l’Ukraine bénéficierait à Moscou. Le mois dernier, la candidate démocrate Kamala Harris a même qualifié la position de son adversaire républicain de « réédition » à la Russie.
Des mots forts et assez malhonnêtes qui révèlent donc soit une méconnaissance de ce que Donald Trump a fait lors de son premier mandat ; soit un aveuglement volontaire. L’Administration Trump a pris des mesures plus sévères contre la Russie que n’importe quelle autre administration. C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé l’ancien secrétaire à la Défense de Barack Obama, Robert Gates dans une interview à l’émission « Face the nation » sur CBS en 2019.
En effet, rappelons qu’entre 2017 et 2021, l’ex commander in chief, avait mis en place une série de sanctions contre les intérêts de Moscou, à l’instar de celles sur le pipeline Nord Stream 2, rendant en partie l’Europe dépendante de l’énergie russe. En 2018, les ÉtatsUnis avaient imposé des sanctions à l’encontre de 19 individus de nationalité russe accusés d’ingérence dans les élections présidentielles de 2016 et de cyberattaques. Enfin, en réponse aux multiples violations russes, l’Amérique s’est retirée en 2019 du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.
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