Prisons : la France atteint un nouveau record avec 79631 détenus

Au 1er octobre, la France a enregistré un nouveau record en matière de population carcérale, avec 79631 détenus, une hausse par rapport aux 78969 détenus recensés le mois précédent, selon des données consultées par l’AFP. Ce chiffre représente une augmentation préoccupante de près de 5300 personnes incarcérées en l’espace d’une année. Les prisons françaises, déjà confrontées à une crise de surpopulation chronique, montrent des signes d’une pression intense sur leurs infrastructures.

Une surpopulation carcérale

La capacité opérationnelle des établissements pénitentiaires est limitée à 62279 places, ce qui entraîne une densité carcérale alarmante de 127,9 %. Dans les maisons d’arrêt, cette densité grimpe jusqu’à 155 %, où se trouvent principalement les prévenus, présumés innocents, ainsi que les détenus condamnés à de courtes peines. Dans quatorze établissements ou quartiers, la situation est encore plus critique, avec des taux de densité dépassant ou atteignant les 200 %.

Les conditions de vie des détenus se détériorent : actuellement, 3810 personnes doivent se contenter de dormir sur un matelas posé au sol, une hausse significative par rapport aux 2480 de l’année précédente. Parmi l’ensemble des personnes incarcérées, 21049 se trouvent en détention provisoire, attendant leur jugement.

En outre, au 1er octobre, un total de 95712 individus étaient placés sous écrou, incluant 16081 personnes bénéficiant d’un placement sous bracelet électronique ou d’autres mesures de détention à l’extérieur. Une situation préoccupante qui met en lumière le défi que représente la gestion de la population carcérale.

La France mauvais élève européen

Sur le plan européen, la France se classe parmi les pays affichant les pires taux de surpopulation, occupant la troisième place derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe. Bien que des efforts aient été entrepris pour remédier à cette crise, notamment par l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines et le développement de travaux d’intérêt général. Des initiatives insuffisantes face à l’ampleur du problème.

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