Immigration
L’Espagne, cheval de Troie de l’immigration massive au cœur de l’Europe
Face à une crise migratoire qui divise l’Europe, une ONG espagnole dénonce un « génocide structurel » orchestré aux frontières de l’Union. L’Espagne, elle, embrasse une stratégie migratoire controversée, se heurtant à la fois aux résistances de ses citoyens et à la fragilité d’une Europe en quête d’identité. Entre pragmatisme économique et fracture identitaire, ce choix stratégique pourrait bien fissurer l’Union européenne.
Alors que l’Europe s’affirme face à une pression migratoire intense, l’Espagne, elle, adopte une posture pour le moins discutable. Pour Madrid, l’immigration contrôlée représente non seulement une solution pour compenser sa crise démographique, mais également un pilier essentiel de sa croissance économique. Ce pari, à la fois pragmatique et périlleux, bouscule l’Union européenne, résonnant comme une onde de choc de Madrid jusqu’à Varsovie. Tandis que certains États comme la Pologne, la Hongrie, et certains partis en Italie défendent une identité forte et un contrôle strict, l’Espagne mise sur une immigration massive pour revitaliser son économie vieillissante.
Immigration : une stratégie économique dictée par l’urgence démographique
L’Espagne, en proie à une crise démographique profonde, figure désormais parmi les pays les plus vieillissants d’Europe. Avec un taux de natalité frôlant l’effondrement, 1,2 enfant par femme, le pays peine à entrevoir une relève générationnelle. Javier Díaz-Giménez, professeur d’économie à l’IESE, analyse les défis démographiques sans précédent auxquels l’Espagne doit faire face. Après un baby-boom prolongé, l’Espagne a connu un « baby crash » brutal, laissant le pays avec une main-d’œuvre vieillissante et insuffisante pour soutenir la Sécurité sociale et les services aux seniors.
Selon Díaz-Giménez, deux options s’offrent à l’Espagne : l’imitation du modèle japonais, avec une automatisation et des progrès technologiques avancés, ou le recours à l’immigration comme solution directe pour stabiliser son économie. Ce dernier choix, bien que controversé, est fortement soutenu par la Banque centrale espagnole, qui prévoit un besoin de 25 millions de travailleurs immigrés sup
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